L’utilisation des télécabines pour la pratique de la télémédecine en ophtalmologie devraient améliorer l’accès aux soins, notamment dans les déserts médicaux. Un argument réfuté par l’Association des Optométristes de France (AOF) qui dénonce dans un communiqué « une perte de temps médical au regard du nombre d’acteurs nécessaires au fonctionnement de ces outils ». L’AOF souligne que beaucoup de ces cabines « nécessitent l'intervention de trois professionnels différents » (l’opticien, l’orthoptiste et l’ophtalmologiste) et que dans un contexte où les français ont des difficultés à accéder aux soins visuels, cette « débauche de ressources parait irresponsable ».

Une pratique mal encadrée

L’AOF note également que cette pratique fait fi des compétences et des connaissances de l’opticien ce qui « interroge sur les véritables intentions des plateformes promouvant ces solutions ». De plus, le cadre légal n’étant pas consolidé et susceptible d’évoluer, la pratique pourrait ne plus être conforme dans un futur plus ou moins proche, et par conséquent entraîner des « conséquences financières importantes pour les opticiens ayant investi dans ces télécabines en cas d’interdiction », toujours selon l’AOF.

Pour aller plus loin concernant les enjeux de la téléconsultation, vous pouvez retrouver ici une interview du PDG et fondateur de Tessan, Jordan Cohen, qui répond aux questions que vous vous posez.