En 2012, les dépenses de santé relatives à la biologie ont chuté de presque 2% par rapport à 2011. Principale raison de ce repli significatif : les baisses des tarifs des analyses décidées par le gouvernement qui, selon les professionnels, pourraient engendrer des suppressions d'emploi dans les laboratoires. Les biologistes expriment leur « ras-le-bol » : boycott de la télétransmission, fermeture des cabinets l'après-midi, et tout récemment une lettre ouverte de François Blanchecotte, président du Syndicat des biologistes (SDB), à la ministre de la Santé : « Laisserez-vous mourir la biologie médicale privée française ? » questionne-t-il.
 
 « Il y a urgence (...). La septième année consécutive de baisse des tarifs de biologie met la profession en situation de décrochage », écrit François Blanchecotte, relayé par le Quotidien du Médecin. « Nous parlons de 8 000 personnes en jeu et ce, sans prendre en compte les emplois au sein des industries du diagnostic in-vitro qui seront également impactés », souligne François Blanchecotte.
 
Le SDB réclame un « vrai dialogue avec les différentes instances, en particulier l'assurance-maladie », et demande à Marisol Touraine « d'user de toute son influence pour que cesse enfin la surenchère de la pression réglementaire ». Il se dit prêt à des concessions et évoque la possibilité d'une « enveloppe biologie sur 3 ans grâce à laquelle les PME auraient enfin une visibilité minimum ».