En 1997, Denis Caillaud ouvre un atelier de réparation de montures en bois et en devient le spécialiste en France. En 1998, à 35 ans, ce passionné de mode et d’accessoires lance sa propre ligne de montures, expose quelques modèles au village durant le Silmo et intéresse surtout… les clients étrangers. Pour se différencier de ses concurrents, Denis Caillaud propose des branches en bois rondes et travaillées, utilise des bois précieux ou exotiques, tels que l’ébène, le bubinga ou le bois de rose et deux autres matériaux naturels : la corne véritable et l’os. Il dessine chacun de ses modèles avant d’en confier la fabrication à des artisans du Jura, faces et tournage des branches. L’assemblage est réalisé dans son atelier de Saint-Jean-d’Angely en Charente-Maritime.Aujourd’hui, la société compte une dizaine de salariés et ce sont 4 000 références (prix public entre 1 200 et 1 500 F) qui sont proposées à une clientèle internationale, rencontrée sur les salons. Wood France Production exposait au Silmo, à New-York en mars, avec Lunettes de France, à Dubaï en février. L’entrepreneur ne ménage pas ses déplacements, de Milan à Hongkong, en passant par l’Australie ou Bruxelles. “80% de mon chiffre d’affaires est aujourd’hui réalisé à l’export”, souligne Denis Caillaud qui n’hésite pas à pousser la porte d’un opticien autochtone pour l’interroger sur ses attentes. Ce Charentais, bon ambassadeur de sa région, sait que nul n’est prophète en son pays, mais espère, après trois ans de mise en place, que sa marque sera maintenant reconnue en France. Pourquoi pas en 2000 !