L'UDO (Union des Opticiens) a présenté ce matin les 10 points de son "projet politique", incluant les orientations qu'elle souhaite donner à la profession.Le syndicat souhaite :

1 - valoriser le diplôme d'opticien en l'incluant dans le système Licence-Master-Doctorat. "Nous avons de nouveaux droits, avec comme corollaires de nouveaux devoirs, à commencer par une formation adéquate, ajustée vers le haut" explique Henry-P. Saulnier, Président de l'UDO.
2 - soumettre les professionnels à une obligation de formation continue d'au moins 24 heures tous les deux ans. Celle-ci pourrait prendre diverses formes : cours magistral, atelier pratique, congrès scientifique ou stage en milieu hospitalier.
3- réaffirmer la "Charte de déontologie de l'opticien", signée en juillet 2006 en partenariat avec la FFSA (Fédération française des sociétés d'assurance). Celle-ci rappelle les engagements de l'opticien, qui doit entre autres donner au client une information objective et la réponse la plus appropriée à ses besoins, sans relation avec ses capacités de remboursement.
4 - transférer le risque optique (hors CMU et enfant) vers les complémentaires santé. "Cela permettrait à l'opticien de gagner du temps et d'optimiser les remboursements, en 72 heures, par la mise en place d'une norme d'échange unique. Il ne s'agirait pas d'un déremboursement, et cela ne remettrait en cause ni le principe de solidarité nationale, ni l'accès aux soins pour tous, ni aboutir à une démédicalisation de la filière. Le maintien de sa politique de conventionnement du régime obligatoire entretient l'illusion d'une présence active sur un secteur qu'il a, en fait, déserté" estime Henry-P. Saulnier.
5 - une ouverture dans la chaîne de santé visuelle.. "Les professionnels doivent développer des échanges avec tous les acteurs de la filière, surmonter les oppositions syndicales nationales et informer leurs clients sur tous les moyens de corriger la vision, y compris la chirurgie réfractive. Il y va de l'intérêt général".
6 - autoriser la communication sur les compétences, à savoir "la vérification de la vue, l'adaptation des lentilles de contact, la Basse Vision et le dépistage". Selon le syndicat, "il y a un juste équilibre à trouver entre publicité tapageuse et l'impossibilité de faire savoir ce que nous sommes capables de faire".
7 - un respect de la libre concurrence. "Il faut être vigilant quant aux prix imposés par les fournisseurs et les complémentaires".
8 - légitimer et sécuriser la vente sur Internet. "Il faut accompagner cette évolution inéluctable et permettre, en offrant le maximum de sécurité possible, aux opticiens français de vendre certains produits sur internet ?"
9 - développer la communication entre tous les acteurs de l'optique, partager les idées et les connaissances entre les opticiens, les instituts de formation, les ophtalmologistes et les orthoptistes.
10 - respecter l'environnement. "Il s'agit ici de parvenir à ‘zéro papier', d'utiliser des matériaux recyclables et d'opérer le tri sélectif. Notre profession ne peut rester à l'écart et doit adopter de nouveaux comportements" espère Henry-P. Saulnier.

"Ce projet cumule des objectifs à court, moyen et long terme. En effet, il faudra transcender les clivages et parvenir à plusieurs consensus pour les mettre en oeuvre" a-t-il conclu.