Le 26 janvier, Alain Afflelou a remis le Prix Santéclair du Jeune Opticien à Pauline Montier, étudiante à l'ICO (Institut et Centre d'Optométrie) de Bures-sur-Yvette pour son rapport de stage de BTS OL. A cette occasion, l'opticien le plus célèbre de France, ancien élève de cette école, a répondu aux questions d'Acuité sur ses souvenirs d'étudiant et sur la formation d'aujourd'hui.
Acuité : Quel sentiment éprouvez-vous à remettre ce prix à une élève de votre ancienne école ?
Alain Afflelou : C'est un passage de témoin. Je ressens beaucoup de fierté à distinguer cette jeune étudiante de l'ICO. Son mémoire était d'excellente qualité et se détachait vraiment des autres.
A. : Quels souvenirs gardez-vous de votre passage à l'ICO ?
A.A. : A l'époque, cette école s'appelait ESO, Ecole supérieure d'optométrie. Je ne garde que d'excellents souvenirs de cette période, à la fois d'amitié avec des copains de promo et de la qualité de l'enseignement. Il y avait un côté familial très sympathique. J'ai d'ailleurs dans mon bureau la photo de ma promo !
A. : Quelle est votre opinion sur l'enseignement de l'optique aujourd'hui ?
A.A. : Je suis de plus en plus surpris de voir que, sur le plan de l'optique physiologique et du métier, je suis meilleur que les jeunes opticiens, qui ignorent certaines choses élémentaires. Aujourd'hui, l'enseignement est globalement moins percutant sur les matières techniques. Les jeunes opticiens ont moins de relation affective avec le métier. C'est pour cette raison que je soutiens des écoles comme l'ICO, qui insistent sur l'aspect technique de la formation.
A. : Votre vision de l'avenir pour les jeunes opticiens ?
A.A. : L'importance du nombre de diplômés représente un gros problème : il y a bien trop de jeunes opticiens ! Il y aura forcément un retour de bâton à un moment donné.

Alain Afflelou, membre du jury des Prix Santéclair, remet le diplôme à Pauline Montier, étudiante à l'ICO.
