A l’approche de la deuxième vague des vacances d'hiver, certains Français sont attendus en direction des pistes de ski dans les prochaines semaines.

A cette occasion, l’Association nationale pour l’amélioration de la Vue (Asnav) tient à sensibiliser les usagers sur la protection des yeux à la montagne. Malgré les recommandations formulées, 52% des Français privilégient encore leur look lors de l’achat de lunettes de soleil tandis que 40% s’intéressent à la qualité de protection*.

Danger immédiat et risques majeurs

L’association rappelle qu’en situation de rayonnement intense, 30 minutes d’exposition aux UV peuvent entraîner une ophtalmie des neiges (affection de la cornée). Souvent sans conséquence, elle se traduit par une sensation de brûlure, puis larmoiement important et gêne à la lumière.

Indépendamment du risque immédiat, les rayons UV peuvent rappelons-le occasionner des lésions à long terme. Ils s’attaquent à la cornée, provoquant des inflammations de type kératite, mais aussi au cristallin, pouvant accélérer l’apparition de cataractes.

Protéger les enfants dès leur plus jeune âge est donc « impératif ». D’autant plus que leurs yeux sont beaucoup plus perméables aux UV : avant l’âge de 10 ans, le cristallin laisse passer 75% des UV alors qu’après 25 ans, 10% seulement le traversent. « Les enfants doivent donc être attentivement surveillés, en particulier aux sports d’hiver où ils retirent facilement leur masque ou leurs lunettes », alerte l’Asnav.

Pourquoi la neige accentue-t-elle les risques ?

Pour l’association, « la montagne est impitoyable, surtout pour les yeux en hiver ». La neige réfléchit jusqu’à 80% des rayons lumineux, contre 20% pour la mer et 10% pour le sable. Cette forte réverbération est amplifiée par l’altitude, avec un rayonnement qui augmente de 10% tous les 1 000 mètres. « En montagne, par temps clair, la lumière bleue est également très présente, et l'on sait à présent que, dans une certaine longueur d'onde (415 – 455 nm, ndlr), ses effets peuvent être toxiques pour l'œil », ajoute l’Asnav.

*Baromètre de la santé visuelle 2017 – OpinionWay pour l’Asnav