Dans le cadre de son rapport sur « La santé des adolescents scolarisés en classe de troisième », la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) note qu'aujourd'hui 28% d'entre eux portent un équipement optique. « La prévalence des troubles de la vision corrigés chez les enfants varie selon le milieu social : ceux dont au moins un des parents est cadre sont 33% à porter des verres ou des lentilles correctrices contre 22% pour les enfants d'ouvriers », précise ses auteurs.

Cette différence ne signifie pas seulement que les enfants de cadres ont plus de troubles visuels que ceux des ouvriers, mais qu'il y a aussi un défaut de dépistage et de prise en charge dans les milieux les moins favorisés. « On constate en effet que, parmi les enfants sans lunettes, ceux d'ouvriers ont plus souvent une myopie détectée lors de l'examen médicale en troisième que les enfants de cadres (10% contre 6%) ».

Rappelons que la Drees notait déjà en octobre dernier que 25% des élèves de CM2 sont porteurs de lunettes ou de lentilles. Une proportion qui est restée identique à celle observée en 2005 et 2002. Toutefois, « 6,5% des élèves sans lunettes ont une acuité visuelle de loin anormale ».