Le journaliste Marc Beaugé livre dans « M », le magazine du journal Le Monde, une chronique décalée sur une question récurrente pour la « communauté presbyte » : « que faire de ses lunettes lorsqu'il n'est pas nécessaire de les porter sur le nez ? ».
L'auteur démonte une à une les principales habitudes des binoclards : « En accrochant un sautoir à votre monture et en la laissant pendre autour de votre cou, vous obtiendrez ainsi le look de l'acteur senior dans la publicité pour les bonbons Werther's Original, ce qui n'est pas une bonne chose. En la coinçant dans l'encolure de vos tee-shirts ou de vos pulls, vous ne ferez guère mieux, puisque vous déformerez chacun d'entre eux jusqu'à obtenir une série de cols en " V ". Enfin, en laissant votre monture sur votre front ou, pire, au milieu de votre chevelure, vous semblerez avoir les yeux constamment levés au ciel. Ce qui fera de vous, au regard de tous, un être difficile, car perpétuellement agacé ».
Pour aider « l'homme à lunettes qui doit trouver l'éternel compromis entre sens pratique et sens esthétique », Marc Beaugé émet « quelques ébauches de solutions » : « Vêtu d'une chemise décontractée, il pourra glisser ses lunettes dans sa poche poitrine. Habillé d'une veste de costume, il pourra les ranger dans la poche intérieure, si possible protégées par un mouchoir ou un étui. A moins qu'il ne décide, comme le font beaucoup d'élégants Italiens, de les glisser dans la poche poitrine de sa veste, en s'arrangeant pour qu'une branche en ressorte l'air de rien... ». Et, pour ceux qui ne portent ni chemise ni veste, le journaliste suggère « la chirurgie ophtalmologique ou les lentilles pour presbytes ». « Néanmoins, le recours à un monocle, fera plus d'effet en société, c'est certain », conclut-il.
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