De la librairie à l’optique. Valentin Dagon, 31 ans, est propriétaire depuis janvier 2019 du magasin Optique Messerli, à Marly, en Suisse. Portrait d’un opticien au parcours atypique.

Après avoir effectué son apprentissage au sein de la librairie Albert-le-Grand, le jeune homme travaille chez Payot à Fribourg. Mais Valentin Dagon aspire à une nouvelle orientation professionnelle : « J’avais fait le tour de la profession et j’avais envie de changement. Mon souhait : un métier plus technique », raconte-t-il à acuite.fr.

«Je voulais rester dans ma région natale »

Le trentenaire contacte alors Pierre-André Messerli, ancien gérant du magasin, pour obtenir un stage. « Je le connaissais depuis tout petit. Mes parents ont acheté leurs premières lunettes dans le point de vente. Lors de notre rencontre, il m’a proposé un contrat d’apprentissage (magasin 3 jours par semaine et 2 jours de formation à l’école pendant 4 ans, ndlr), suite au départ d’une de ses apprentis », fait savoir Valentin Dagon.

Le jeune homme saisit sa chance en 2009 « sans connaître le métier ». « J’avais envie de garder le contact avec la clientèle tout en cherchant un travail plus technique et de précision. J’ai hésité à m’orienter vers l’horlogerie, mais pour des questions géographiques j’ai privilégié l’optique. Je voulais rester dans ma région natale », ajoute-t-il avec le sourire.

« Ma plus grande fierté : avoir osé me lancer dans l’inconnu »

Une décision que Valentin Dagon ne regrette pas : « les 2 premiers mois ont été difficiles car je ne maîtrisais pas le vocabulaire théorique et technique. Mais je me suis accroché et j’ai rattrapé mon retard. Ma plus grande fierté : avoir osé me lancer dans l’inconnu », souligne votre confrère qui a poursuivi sa formation par un bachelor en optométrie, à la haute école spécialisée d’Olten.

Le trentenaire dirige aujourd’hui une équipe de 6 personnes composée de 4 opticiens et de 2 optométristes. « J’ai travaillé uniquement chez Optique Messerli. L’équipe de base n’a pas changé. Mes collaborateurs m’ont connu comme apprenti et m’ont formé », conclut-il.