Le gouvernement s’y était fermement opposé. « Il est hors de question que les mutuelles profitent d’une réforme à laquelle elles ont participé, qui a été négociée et signée entre tous les partenaires, pour augmenter leurs prix. Je ne le tolérerai pas », avait déclaré Agnès Buzyn, ministre de la Santé, fin 2018, et ce alors que le prix des complémentaires santé avait déjà augmenté de 25.8% en 10 ans (source : Bien Vu - Hors-Série Chiffres du marché 2019).

Un discours en trompe-l’œil

En dépit de l’engagement pris par les complémentaires santé, la réalité sur le terrain semble différente. Depuis avril 2019, des Ocam facturent des prix plus élevés aux nouveaux assurés ou lors de renouvellement de contrats.

Entre 10 et 15% de croissance

Ainsi, pour les contrats d’entrée de gamme, le prix des cotisations aurait augmenté de 10%, selon le cabinet Facts & Figures. La hausse serait de 5% pour les clients disposant de contrats de milieu de gamme et de 2% pour le haut de gamme. A cela s’ajoute la progression automatique de 3% liée à l’accroissement des dépenses de santé, ainsi que l’augmentation annuelle liée au vieillissement.

Résultat : le coût annuel d’une complémentaire santé pourrait croître de 10 à 15% pour les nouveaux assurés ou lors des renouvellements de contrat.