Ce mercredi s'est tenu un conseil des ministres, suivi d'une prise de parole devant la presse de plusieurs membres du gouvernement. Édouard Philippe, le Premier ministre, a notamment rappelé que nous devrons « tous ensemble faire face » à un « effort long ». Le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a lui confirmé la mise en place aujourd'hui de la garantie d'État que nous vous expliquions dès hier.

Le point sur le chômage partiel

Muriel Pénicaud, ministre du Travail, s'est quant à elle étendue en début d'après-midi sur le sujet du chômage partiel, au centre des mesures prises depuis 10 jours, dans un but précis : « Une fois que cette crise sera terminée, le but est que tout le monde retourne au travail ». La ministre a invité depuis le début les entreprises à privilégier cette solution par rapport au licenciement.

« Nous ne voulons laisser personne de côté », a encore affirmé Muriel Pénicaud ce mercredi. Même si plusieurs d'entre vous nous ont confié s'être vu refuser leur demande de chômage partiel, la ministre a indiqué qu'une ordonnance remédiera à cela dans les prochains jours.

Dossier automatiquement validé 48 heures après la demande

Désormais, les entreprises disposent d'un délai de 30 jours pour accéder au chômage partiel. A savoir que l'aide sera rétroactive jusqu'à demain, jeudi 26 mars, date de publication de l'ordonnance.

Aussi, Muriel Pénicaud l'avait déjà indiqué ce matin chez nos confères d'Europe 1 : « Si dans les 48 heures vous n’avez pas de réponse (NDLR : à votre demande de chômage partiel), elle est acceptée, et vous êtes remboursé 10 jours plus tard ». Pour rappel, vous pouvez effectuer votre demande en cliquant ici.

Un contrôle a posteriori pour les abus ?

Pour assurer des réponses rapides aux demandes de chômage partiel, la ministre du Travail a assumé faire « le choix de la confiance ». Mais elle a bien indiqué, pour faire face aux abus, que « cela n'empêchera pas les contrôles a posteriori ». Elle a en effet rappelé que le chômage partiel n'est accessible que si l'activité ne pouvait pas continuer et si l'entreprise ne pouvait pas fonctionner en télétravail.

Déjà près de 800 000 bénéficiaires

Muriel Pénicaud a également dressé un premier bilan en indiquant que 37 000 entreprises et 770 000 salariés bénéficiaient pour le moment du chômage partiel. Pour rappel, un salarié au chômage partiel sera indemnisé à 100% de son salaire net s'il gagne le Smic ou moins, et à 84% de son salaire net s'il gagne plus que le Smic. L'entreprise sera entièrement remboursée par l'État pour les salaires allant jusqu'à 4,5 fois le montant du Smic, soit 6 927 euros bruts.
Rappel : téléchargez ici la nouvelle version de l'attestation de déplacement dérogatoire.

 

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