La Société française d’ophtalmologie a confirmé la tenue de son 127e Congrès international. Il se déroulera les 8 et 9 mai prochains en présentiel, au Palais des Congrès de Paris, puis le 10 mai en digital. L’intégralité des sessions proposées seront disponibles pour les membres de la SFO en direct et en différé.

Le rapport SFO sur la neuro-ophtalmologie

L’événement majeur de ce congrès sera la présentation du rapport SFO sur la neuro-ophtalmologie, un projet coordonnée par le docteur Catherine Vignal-Clermont de la Fondation Rothschild à Paris.

La pathologie neuro-ophtalmologique regroupe l'ensemble des pathologies qui touchent à la fois la fonction visuelle et le cerveau, chez l’adulte comme chez l’enfant. Les maladies concernées sont l’AVC et l’anévrisme (des urgences vitales), la maladie de Horton (qui entraîne un risque de cécité), la sclérose en plaques et la migraine (des maladies chroniques et invalidantes).

Thierry Bour : « Une limite à respecter entre prescripteur et vendeur »

Dans son communiqué, la SFO donne la parole à Thierry Bour. Le président du Snof revient indique notamment que les délais de rendez-vous chez l’ophtalmologiste ont baissé en 2020 (57 jours, contre 87 jours en 2017), et que seuls 5% d’entre eux dépassaient les 6 mois (contre 13% en 2017). « Cette nette amélioration devrait se poursuivre grâce notamment au développement du travail aidé et de la télémédecine, et à l’augmentation du nombre d’ophtalmologistes. »

Thierry Bour juge également que le rapport Igas est « sorti trop tôt » et est « en décalage par rapport à la réalité d’aujourd’hui ». Sur le volet télémédecine, le président du Snof estime qu’il entretient « la confusion entre les opticiens et les orthoptistes » et qu’elle est « impossible à organiser dans les magasins d’optique » sous risque de « manquement déontologique, voire de compérage ». « On comprend aisément la limite à respecter entre prescripteur et vendeur. »

Enfin, Thierry Bour s’est exprimé sur la durée de validité de l’ordonnance : « Les opticiens souhaitaient rallonger leur validité à 7 ans. Les ophtalmologistes ont alors fait valoir que la visite de routine pour prescrire ou renouveler des lunettes permettait de dépister certaines pathologies, que seul un ophtalmologiste peut diagnostiquer ! »