Jeudi 22 avril, les syndicats d’opticiens étaient réunis autour de trois conseillers du cabinet du ministre de la Santé. Le sujet : le rapport Igas, ses préconisations, leur mise en œuvre. Nous vous proposons un point avec la Fnof, le Rof et le Synom sur cette réunion avec Sophie Sergent-Decherf, conseillère en charge des professions de santé et du numérique. L'enseignement supérieur était également représenté par Philippe Morlat.

« Un bon espoir que l’opticien de santé ne soit plus un mythe mais une réalité » – Alain Gerbel, président de la Fnof

« Nous avons constaté une volonté du gouvernement d’aboutir sur la mise en place de certaines mesures du rapport Igas, ce qu’avait déjà énoncé Olivier Véran lors du dernier comité de suivi du 100% Santé. Trois conseillers du ministre de la Santé sur dix étaient présents : c’est la première fois que le cabinet apparaît en première ligne sur une négociation. Même pendant le 100% Santé, cela n’avait pas été le cas.

Nous ne devons pas nous contenter de quelques mesures de réajustement. Il faut aller au fond des choses. D’autres discussions ont lieu en ce moment à d’autres niveaux au gouvernement, à propos de la formation des opticiens. La Fnof a bon espoir de penser que, très prochainement, l’opticien de santé ne soit plus un mythe mais une réalité. Il faudra beaucoup d’efforts de la part de la profession, mais cela en vaut le coup. »

«La profession a joué de façon très collective » – André Balbi, président du Rof

« Le gouvernement semble vouloir avancer rapidement sur le rapport Igas et la filière visuelle. Le cabinet du ministre de la Santé connaissait bien le rapport. Ils sont dans une phase d’audit : ils écoutent les différentes parties prenantes de cette transformation et abriteront ensuite. Le planning sera rapide car le rapport est complet.

La profession a joué de façon très collective, et les conseillers présents étaient très contents de voir que nos positions sur le rapport étaient raccords. Le Rof a insisté sur l’importance du diplôme en 3 ans et sur la création d’un master de pratique avancée santé visuelle. »

« Des applications concrètes dès 2022 » – Véronique Bazillaud, déléguée générale du Synom

« Nous pouvons avoir beaucoup d’espoirs après ce rendez-vous. La filière a montré qu’elle était soudée. Nous avions déjà indiqué que nous étions enclins à la mise en place des préconisations du rapport Igas. Nous sommes prioritairement favorables à ce qui relève de la formation, de la maximisation du renouvellement et de l’adaptation des verres correcteurs, et au développement du travail aidé et de la médecine.

D’ici fin mai, nous donnerons au cabinet des propositions afin qu’il y ait des applications concrètes dès 2022. Il reste peu de temps au gouvernement avant la fin du quinquennat et il veut avancer rapidement, avec des actions à court terme. Des mesures seront peut-être intégrées au prochain PLFSS. Nous avons senti que, pour la conseillère (Sophie Sergent-Decherf, ndlr), les opticiens sont nécessaires dans la filière pour couvrir tout le territoire, sans besoin d’opposer les différents acteurs. »