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Parce qu’il nous confronte au regard de l’autre, à la peur d’être jugé et de ne pas être à la hauteur, l’entretien d’embauche est souvent un moment stressant. Comment réduire ses craintes et donner le meilleur de soi-même ?
On a beau rationnaliser (« Ils m’ont appelé car mon profil les intéresse ; j’ai un bon CV ; ils ont besoin de moi…»), on ne maîtrise pas toujours ses émotions le Jour J. Or, ce stress peut desservir le candidat, « a fortiori si l’on a déjà été confronté à plusieurs échecs », précise Gilles Payet (photo ci-contre), coach et éditeur du site Questions d’Emploi, qui nous livre quelques clés pour surmonter la situation.
Identifier et apprivoiser sa peur
Durant un entretien d’embauche, deux peurs se rencontrent : celle du candidat et celle du recruteur. En effet, le recruteur a, lui aussi, peur de se tromper (un recrutement raté coûte cher). Votre calme le rassurera. Pour y parvenir, appliquez la technique des « 7 Pourquoi ». Chaque question amène une réponse que l’on va réinterroger sept fois de suite. Exemple : « Pourquoi ai-je peur ? », « J’ai peur de dire des bêtises », « Pourquoi ai-je peur de dire des bêtises ? » etc. Objectif : mettre à distance ses peurs en les nommant et ainsi réduire son stress.
Se préparer
« Moins on bosse, moins on maîtrise, plus on stresse », selon Gilles Payet. Une situation anticipée est donc beaucoup plus confortable psychologiquement. Comment faire ? On peut se documenter sur l’entreprise en menant une petite enquête et s’entraîner à parler de son parcours devant une caméra. « Il faut avoir le courage de se filmer puis de se regarder. C’est difficile mais efficace : il est possible de s’auto-corriger à 80% », précise le coach.
Se relaxer
Pour relâcher les tensions, respirez. « 15 minutes avant le rendez-vous, assis confortablement, pieds au sol, inspirez en 5 temps et expirez en 7 temps », conseille Gilles Payet. Pour les personnes qui ont besoin de bouger, l’exercice du « spaghetti mou » offre une alternative : en position debout, bras le long du corps, pieds écartés largeur bassin, on bloque sa respiration et on sautille sur place en retenant sa respiration… puis on relâche tout et on respire profondément.
Recentrer sur la mission
« Les ¾ du discours du candidat doivent être orientés vers le poste, l’entreprise… et non centrés sur lui-même », souligne le coach. Après tout, le recruteur a déjà votre CV sous les yeux ! De plus, en se décentrant, on déstresse : l’objet de l’échange devient la mission, et non vous. Pour finir, n’ayez par peur des silences. Quand on est stressé, on a tendance à vouloir combler le vide et à parler à tort et à travers. Des propos que l’on peut regretter ensuite.