Vous avez du mal à recruter pour causes financières ?
Afin d'encourager l'emploi et de soutenir l'économie, de nombreuses aides à l'embauche sont accessibles aux employeurs en France.
Celles-ci peuvent prendre la forme d'allégements de cotisations, d'exonérations fiscales ou d'aides forfaitaires de la part des régions ou d'organismes comme France Travail. Récapitulatif
Aides à l'embauche de demandeurs d'emploi
Le contrat unique d'insertion (CUI) vise à faciliter l'emploi des personnes rencontrant des difficultés à trouver un travail en associant formation et accompagnement. Cette aide, versée par l'agence de services et de paiement (ASP), est calculée en pourcentage du Smic par heure travaillée, dans la limite de la durée légale hebdomadaire. Il se décline en deux versions :
- CUI-CIE (contrat initiative emploi) : pour les employeurs du secteur marchand.
- CUI-CAE (contrat d'accompagnement dans l'emploi) : pour le secteur non marchand, s'inscrivant dans le cadre du parcours emploi compétences (PEC).
La réduction générale des cotisations patronales, aussi connue sous les noms de « réduction Fillon » ou « zéro cotisations Urssaf », permet d'alléger ces cotisations pour les salaires n'excédant pas 1,6 fois le Smic brut.
Le calcul de cette réduction est basé sur un coefficient appliqué à la rémunération annuelle brute soumise à cotisations.
Aides à l'embauche d'un travailleur handicapé
Les entreprises d'au moins 20 salariés ont l'obligation d'employer des travailleurs en situation de handicap à hauteur de 6 % de leur effectif. Des aides financières spécifiques sont disponibles pour les aider à remplir cette obligation.
Aides à l'embauche d'un apprenti
L'aide à l'embauche d'un apprenti apporte un soutien financier aux employeurs qui recrutent via un contrat d'apprentissage. Cette aide est versée uniquement pour la première année du contrat.
Elle concerne les contrats signés entre le 24 février 2025 et le 31 décembre 2025, pour des formations allant jusqu'au niveau Master (Bac +5 / niveau 7 du cadre national des certifications professionnelles). Des aides spécifiques sont également prévues pour l'embauche d'un apprenti reconnu travailleur handicapé.
Aides à l'embauche dans les zones en difficulté
Pour lutter contre le chômage, des dispositifs d'aide à l'embauche sont destinés aux entreprises implantées dans certaines zones géographiques confrontées à des difficultés socio-économiques. Ces aides peuvent prendre la forme d'allègements fiscaux et sociaux.
- Quartiers prioritaires de la ville (QPV) : environ 1 300 QPV existent en France métropolitaine et outre-mer. Les très petites et petites entreprises (TPE/PME) s'y installant peuvent bénéficier d'exonérations de cotisation foncière des entreprises (CFE) et de taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB).
- Zones franches urbaines - territoires entrepreneurs (ZFU-TE) : il s'agit d'une centaine de quartiers de plus de 10 000 habitants, situés dans des périmètres sensibles. Les entreprises qui s'y implantent sous certaines conditions peuvent bénéficier d'une exonération d'impôt sur les bénéfices pendant cinq ans, dégressive les années suivantes.
- Zones d'aide à finalité régionale (AFR) : ces territoires de l'Union européenne sont considérés comme en difficulté. Sous certaines conditions, les entreprises qui s'y installent peuvent bénéficier d'exonérations d'impôt sur les bénéfices, de CFE et de cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE).
- Bassins d'emploi à redynamiser (BER) : ces zones sont caractérisées par un déclin démographique et un taux de chômage supérieur à la moyenne nationale. Actuellement, les BER regroupent des communes fragilisées dans la Vallée de la Meuse (Grand-Est) et Lavelanet (Occitanie). Les entreprises éligibles peuvent bénéficier, pendant cinq ans, d'exonérations fiscales (impôt sur les bénéfices, CFE, TFPB) et sociales.
- Zones de restructuration de la défense (ZRD) : ces zones sont affectées par la réorganisation des unités militaires, entraînant une baisse d'activité et une chute de l'emploi. Pour favoriser l'implantation de nouvelles activités, des aides fiscales et sociales soutiennent la création d'entreprise : exonérations d'impôt sur les bénéfices, de CFE, de TFPB et de cotisations patronales.
- Zones de revitalisation rurale (ZRR) : elles regroupent des communes reconnues comme socio-économiquement fragiles. Pour soutenir le développement de ces territoires ruraux, des aides fiscales et sociales encouragent la création ou la reprise d'entreprise, sous réserve de certaines conditions.