Avant de se présenter à l'examen, les candidats au permis de conduire pousseront peut-être la porte de votre magasin. Un arrêté entré en vigueur le 15 septembre 2010 invite en effet les futurs automobilistes à vérifier que leurs capacités visuelles sont compatibles avec la conduite. L'arrêté, qui modifie les normes minimales en matière de vision, stipule que "tout candidat à un permis de conduire devra subir les examens appropriés pour s'assurer qu'il a une acuité visuelle compatible avec la conduite des véhicules à moteur". Cet examen ne présente pas de caractère obligatoire, mais relève de la responsabilité de chaque candidat. "S'il y a une raison de penser que le candidat n'a pas une vision adéquate, il devra être examiné par une autorité médicale compétente", précise le texte.

Au cours de cet examen, "réalisé s'il y a lieu avec correction optique", l'attention devra porter notamment sur l'acuité visuelle en vision de loin, le champ visuel et la vision nocturne. L'acuité binoculaire du candidat doit être supérieure à 5/10, sous peine d'incompatibilité avec la conduite. Si l'un des deux yeux présente une acuité visuelle nulle ou inférieure à 1/10, l'autre oeil devra avoir au moins 5/10. Autre incompatibilité, si le champ visuel est inférieur à 120°. Enfin, la conduite de nuit est proscrite si l'examen révèle une absence de vision nocturne. Les candidats qui ne satisfont pas aux normes relatives à l'acuité visuelle ou au champ vision devront subir des examens appronfondis.

Cet arrêté, qui modifie celui du 21 décembre 2005, est une actualisation des conditions minimales requises en matière d'aptitude médicale à la conduite automobile, en ce qui concerne les troubles de la vision mais aussi l'épilepsie et le diabète. Il transpose dans le droit français deux directives européennes du 25 août 2009, fixant les normes médicales pour la conduite d'un véhicule à moteur.