Ubérisation des examens de vue et achats en ligne. Cette éventualité est en train de prendre forme  

A droite : le PDG de 6over6, Ofer Limon présente l'application smartphone

Dans le domaine de la santé mobile et numérique, Israël est à la pointe et l’a prouvé une nouvelle fois lors de l’événement mHealth qui s’est déroulé la semaine dernière et met à l’honneur les technologies mobiles les plus innovantes dans le secteur de la santé. Lors du concours organisé pendant ce rendez-vous, c’est la start-up 6over6 (le nom fait référence à la mesure anglo-saxonne de la vision parfaite) qui a été saluée grâce à sa technologie permettant de savoir, grâce à une application smartphone, si on a besoin de porter des lunettes.

« Nous visons les consommateurs qui souhaitent acheter des lunettes en ligne avec notre application GlassesOn, mais pour qui cela est difficile car il faut envoyer une ordonnance et la mesure de l'écart pupillaire », a expliqué Ofer Limon, le PDG de 6over6 à notre confrère  The Times of Israël. Avec GlassesOn, les utilisateurs peuvent créer une nouvelle prescription ou dupliquer celle déjà existante – sans une visite chez l’ophtalmologiste.

La technologie propose à l’utilisateur de mettre son téléphone en face de ses yeux pendant quelques minutes pour obtenir « un diagnostic ». Selon Limon, les directives dans la plupart des Etats américains autoriseraient cette pratique.

L’application sera disponible au début du mois de juin pour iPhone et Android. « Nous travaillons déjà avec de grands revendeurs de lunettes en ligne, avec qui nous avons un programme de partage des revenus. L’application sera gratuite pour tout le monde et si un client achète une paire de lunettes grâce à notre application, nous allons obtenir une commission ».

Mais Ofer Limon pense au-delà des achats sur Internet : « Avec cette application, des organisations qui aident les personnes dans les pays en développement à obtenir des lunettes seront en mesure d’examiner les gens n’importe où avec juste un smartphone, au lieu d’avoir à acheter et expédier des équipements coûteux dans les régions éloignées », a-t-il ajouté à The Times of Israël.