Après avoir inventé son offre « Tchin Tchin » avec la deuxième paire à 1 euro, Alain Afflelou applique sa formule aux aides auditives. En cassant les prix, avec le deuxième appareil à 1 euro, l'opticien entend attirer de nouveaux clients dans son réseau Alain Afflelou Acousticien. Au cours d'un déjeuner, il est revenu sur son fonctionnement et les attaques dont il est la cible.

Acuité : Vous avez dupliqué l'offre Tchin Tchin en audio depuis décembre 2012, quels sont vos objectifs ?
Alain Afflelou :
Pour prendre position sur un marché, il faut proposer quelque chose de nouveau. Nous acceptons de rogner la marge sur le deuxième appareil afin de proposer une paire d'aides auditives autour de 1 500 euros. En audio, le prix et l'image sont prépondérants. On ne peut pas se plaindre que seulement 15% des personnes qui nécessitent d'être appareillées le soient, sans se poser les bonnes questions. Quand j'ai lancé Tchin Tchin en optique tout le monde pensait que les porteurs ne voudraient pas payer deux paires de lunettes. Au bout d'un an, tout le monde s'y est mis. Si cela avait été une idée déposable, je serais très riche. Tchin Tchin se pratique dans le monde entier et je pense que dans un an au plus tard, tous les audioprothésistes de France le feront, comme en optique. D'ailleurs, depuis que nous avons lancé Tchin Tchin Audio, Amplifon a lancé cette offre en Angleterre à grand renfort de publicité (voir photo ci-dessous, ndlr) et probablement bientôt partout.

A : Est-ce légal ?
AA :
Bien évidemment, nous avons pris toutes les assurances auprès de nos avocats avant le lancement de cette offre et nous ne rencontrons aucun problème.

A : Que répondez-vous quand on vous attaque sur la qualité du deuxième appareil ?
AA :
J'ai envie de hausser les épaules tant cette remarque est dénuée de bon sens. Seuls les concurrents qui veulent dénigrer notre formule osent proférer de tels mensonges.

A : Et qu'en est-il de votre fameux contrat ?
AA :
Ce contrat est facultatif. Nous le proposons à ceux qui veulent payer moins cher un certain nombre de fournitures et de prestations, qui au final reviendraient 30% plus chères si elles étaient facturées à l'unité.

A : Sur quoi repose votre modèle économique ?
AA :
C'est d'une simplicité biblique : tout repose sur l'addition des facteurs suivants : réduction des prix, augmentation du nombre de clients et amortissement des frais fixes.

A : Qu'en pensent les fabricants ?
AA :
Il y a ceux qui font mine de nous boycotter et ceux qui font et qui sont derrière nous. Je vous laisse deviner... Pour moi, ce n'est pas un problème et cela ne l'a jamais été.

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