D'après le quotidien britanique Times, Le General Optical Council, principale organisation syndicale en Grande Bretagne a annoncé qu'elle allait lancer une action en justice contre le site de vente aux enchères, eBay. Ce dernier est accusé de proposer des lentilles de contact à la vente via Internet sans l'intervention d'un opticien. Si la loi britannique n'interdit pas la vente de lentilles via Internet, il y a une restriction : un professionnel qualifié du secteur doit pouvoir vérifier les ventes. Les clients doivent de leur coté, avoir vu un professionnel et pouvoir fournir des détails de leur prescription.

Au total, le General Optical Council annonce avoir trouvé sur eBay plus de 200 offres commerciales allant des lentilles de contact journalières vendues uniquement sur prescription, aux lentilles cosmétiques. De son coté, eBay n'a pas souhaité faire de commentaires tant que la décision est entre les mains de la justice. Le porte-parole a simplement précisé qu'eBay allait contester et plaider non coupable.

La même poursuite en France n’est pas envisageable, elle impliquerait de légaliser la vente de lentilles à distance dès lors qu’elle s’effectue sous le contrôle d’un opticien… Mais face à ce même phénomène de vente de lentilles par Internet en France et plus particulièrement sur notre news sur «lentillesmoinschers.com », la Fnof indique que : "les moyens juridiques de contrer ce type de commerce existent, notamment la Loi du 21 Juin 2004 relative aux pratiques de l’e-business".
Concrètement, "la création de ce nouveau site Internet doit être l’occasion pour les professionnels de la filière de santé visuelle d’interpeller les pouvoirs publics afin de garantir la sécurité sanitaire des produits mis sur le marché français."
De son côté L'UDO (Union Des Opticiens) nous a fait savoir : "c'est un dossier que nous avons ouvert depuis longtemps (il y a 6 ou 7 ans) avec les administrations et Ministères concernés ; ils sont démunis. Nous les avons rencontré ce mardi matin, mais nous ne voyons pas quelles mesures concrètes ils pourraient proposer : ce n'est pas une "ligne Maginot" administrative ou judiciaire qui pourra endiguer un tel phénomène. Le produit n’est pas interdit en France, c’est le mode de vente qui l’est. Le danger est plus lié au comportement des porteurs. La seule solution doit venir de la profession elle-même : à nous de convaincre les consommateurs de la sécurité et de la valeur ajoutée que représente l'achat chez un professionnel de la vision".