Vendredi dernier, 24 février 2006, nous annoncions que la Fnof (Fédération Nationale des Opticiens de France) et le Synope (Syndicat des Opticiens sous Enseigne) avaient signé un partenariat entre les deux organisations pour des actions communes. Il n'aura pas fallu attendre longtemps pour que ce partenariat se concrétise. En effet, la Fnof et le Synope viennent de s'associer au Syffoc (Le Syndicat des Fabricants Français d'Optique de Contact) pour envoyer trois courriers simultanés à l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (AFSSAPS), à la Direction Générale de la Concurrence, la Consommation et Répression des Fraudes (DGCCRF) et à la Direction Générale de Santé (DGS). Cette action vise à alerter les pouvoirs publics sur la multiplication des sites de vente de lentilles de contact sur Internet et l’apparition récente de lentilles de contact esthétiques de couleur en libre-service dans des rayons de grandes surfaces. Les syndicats rappellent "les risques de santé publique entraînés par ces modes de distribution, en l’absence d’information, de conseil, de suivi et de contrôle de la part des professionnels qualifiés lors de la délivrance".

Au même moment, la Chambre commerciale, financière et économique de la Cour de Cassation met définitivement fin à une procédure initiée en 2000 par l'UDO contre les sociétés Monoprix et Juva Santé, en donnant raison au syndicat d'opticien.

Rappel des faits : le Juge des Référés du Tribunal de Grande Instance de Paris a condamné Monoprix Distribution le 6 juillet 2000 et son grossiste SED, devenu depuis Juva Santé, pour la vente des solutions multifonctions pour lentilles de contact qu'elles commercialisaient. Suite à l'appel des deux sociétés, la Cour d'Appel de Paris confirmait le 6 décembre 2000, l'ordonnance du Tribunal de Grande Instance. Malgré cela, Monoprix et Juva Santé se sont tout de même pourvus en cassation. Le 14 février dernier, soit 6 ans après le début de la procédure, la Chambre commerciale, financière et économique de la Cour de Cassation a rejeté le pourvoi et a condamné les deux sociétés à payer la somme globale de 2 000 euros à l'UDO.

Cette décision de la Cour de Cassation donne donc définitivement raison à notre profession. Si vous constatez des ventes de produits qui vous semblent suspectes, n'hésitez donc pas à prendre contact avec les syndicats.