Le constat est sans appel : l’activité optique est en baisse. Sur les derniers mois, de décembre 2016 à mai 2017, seul mars 2017 (+6,7% vs mars 2016) et mai 2017 (+0,7% vs mai 2016) ont enregistré une hausse des ventes, selon les dernières notes de conjoncture de la Banque de France.

L’histogramme ci-dessous représente les variations annuelles en valeur brut de l’évolution du commerce de l’optique.

Plusieurs raisons expliquent ce retournement. En premier lieu, le plafonnement de remboursements et le renouvellement des lunettes tous les 2 ans en vigueur depuis avril 2015. Notre secteur est en train de subir les effets de cette mesure. A cela s’est ajouté le contexte bien particulier des élections présidentielles et législatives qui comme à chaque fois ont entraîné une baisse des intentions d’achats des Français. Pour ne rien arranger, les conditions météorologiques défavorables entre décembre 2016 et février 2017, ont eu des conséquences sur l’ensemble du commerce et aussi l’activité des magasins d’optique.

activiteoptiquenews.png

Source : la Banque de France - crédit : Acuité 

L’optique est touché, mais pas que…

Se basant sur les données fournies par IMS Pharmastat sur le médicament remboursable, l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) s’est récemment alarmée d’un début d’année 2017 catastrophique pour l’économie de l’officine. « Le mois d’avril est très mauvais, celui de mai avec ses jours fériés n’est pas mieux, le bilan sur les 4 premiers mois de l’année est catastrophique », regrette Gilles Bonnefond, président de l’USPO, dans le Quotidien du Pharmacien.

Si les résultats en janvier sont en hausse grâce aux pathologies hivernales, les mois suivants ont connu une forte baisse : -37 millions d’euros de rémunération en février (- 8,35%), -18,6 millions d’euros en mars (-3,91%), et -35 millions d’euros en avril (-7,99%). Une situation inquiétante pour le président de l’USPO : Comparé aux 4 premiers mois de 2014, « c’est 409 millions d’euros de chiffre d’affaires en moins (-4,36%) mais 136 millions d’euros de perte de rémunération (-7,24%) ».

« La dégradation s'accélère, c'est la bérézina, il n'y a aucun rattrapage possible ; c'est pourquoi il y a urgence à réformer la rémunération du pharmacien au plus tôt pour protéger notre réseau », ajoute Gilles Bonnefond.

Dans notre secteur, le marché de l'optique est en baisse, la concurrence s'intensifie autour des 12 739 points de vente, mais il convient de ne pas tomber dans la sinistrose. On constate que ceux qui s’en sortent le mieux mettent en avant leur professionnalisme en magasin, identifient les besoins du client et s’appuient sur le décret du 16 octobre 2016. Ce dernier renforce les prérogatives dans le cadre d'un renouvellement d'équipement optique.