En ce vendredi 31 janvier, le Brexit franchit une nouvelle étape. Après plusieurs reports, le Royaume-Uni quitte aujourd’hui l’Union européenne, 3 ans et demi après le vote. Ce n’est néanmoins pas la fin de ce long feuilleton car des accords commerciaux doivent être négociés tout au long de l’année 2020.

Lors du salon 100% Optical de Londres, nous avons échangé à ce propos avec Chris Beal. Le directeur général Europe du Nord, Pays baltiques et nordiques chez Charmant Europe nous a expliqué les raisons de la présence de Charmant au salon londonien et s’est surtout étendu sur la question du Brexit et ses conséquences.

Acuité : Que représente le 100% Optical pour Charmant ?

Chris Beal : Il y a deux salons au Royaume-Uni mais celui-ci est le numéro 1. C'est celui qui se concentre vraiment sur les montures, qui nous correspond d'un point de vue tant commercial que financier.

A. : Et cette édition 2020 a-t-elle été une réussite pour vous ?

C.B. : Oui ! On a du monde sur le stand. C'est une réussite car nous faisons aussi des conférences pédagogiques. C'est pour nous l'opportunité de nous adresser à 150 opticiens, de leur parler de Charmant et de ce que l'on fait. Nous participons au salon pour la deuxième fois. Nous allons renouveler notre présence les prochaines années et nous impliquer dans la pédagogie auprès des opticiens.

A. : En ce moment en Angleterre, le sujet principal est le Brexit…

C.B. : Tout le monde veut savoir ce qu'il se passe avec le Brexit ! Eh bien... C'est pour maintenant ! Le seul point positif est que nous allons enfin être fixés, après 3 ans de doutes sur le plan politique et économique qui ont été dommageables pour les magasins. Maintenant, que ce soit bien ou pas, on a des certitudes. On sait ce qu'il se passe : on s'en va ! Économiquement, ce pourrait être un terrible accident comme la chose la plus excitante qu'on a connue depuis des générations. On ne sait pas. Tout le monde attend désormais les accords commerciaux qui seront mis en place d'ici la fin de l'année.

A. : Et pour Charmant, y aura-t-il des conséquences ?

C.B. : Nous sommes en position de force puisque nous importons directement nos montures depuis le Japon, alors que certains concurrents le font depuis les pays de l’Union européenne avant de les faire venir par la mer au Royaume-Uni. Ils auront peut-être des problèmes car, si des tarifs sont imposés, alors les prix s'envoleront automatiquement.

Depuis des années, la distribution optique au Royaume-Uni est dominée par les chaînes. Le marché indépendant ne représente qu’entre 16 et 18%. C'est donc un petit segment, sur lequel Charmant se concentre. Avec Charmant Europe, on regarde l'Europe comme un tout et cela inclut le Royaume-Uni pour l'instant. Donc, même si chaque pays a ses spécificités, nous cherchons désormais à créer une synergie pour Charmant dans toute l'Europe plutôt que des identités individuelles.