Les magasins d’optique sont plutôt protégés contre les défaillances selon le cabinet Altares Dun & Bradstreet, spécialisé dans l’information sur les entreprises.

Une situation en nette amélioration par rapport au premier trimestre 2021

Avec 17 défaillances seulement enregistrées au T1 2022 contre 18 au T1 2021, la bonne nouvelle réside dans la répartition : 76% de liquidations et 24% de redressements judiciaires contre 89% et 11% il y a un an. Selon Thierry Millon, directeur des études Altares, « le fait d’avoir moins de liquidations c’est la traduction du fait que les tribunaux font plus confiances aux entreprises qui, grâce à leur tension financière moins forte, sont plus susceptibles de rebondir. »

Altares liste 9 972 défaillances, tous types d’entreprises confondues pour le T1 2022. En hausse de +34,6% par rapport à 2021, ce chiffre revient presque aux niveaux d’avant la crise sanitaire (10 902 défaillances en 2020). Les domaines d’activité les plus touchés sont la restauration, le commerce et les services à la personne.

Quelques points de vigilance

Malgré une forte résilience et une clientèle globalement fidèle, notre secteur doit jouer avec une compétition exacerbée et grandir sur les schémas de digitalisation. « Le consommateur a besoin de davantage de services et n’a pas toujours la possibilité de se déplacer en magasin. Il y a par ailleurs un clivage qui s’opère avec des consommateurs qui ont plus d’argent que d’autres et il faut trouver un équilibre entre ces deux types de clients », indique Thierry Millon en précisant que « l’optique est un secteur qui résiste mieux que d’autres et ce sera d’autant plus vrai demain avec l’augmentation du nombre d’amétropes et notamment de myopes ».