Avec un taux de fécondité de 1.5 enfant par femme, trop faible pour assurer le renouvellement des générations, l'état démographique de l'Europe est encore plus préoccupant que prévu.
Les pays de l'Union européenne seraient entrés depuis l'an 2000 dans une nouvelle phase critique de leur évolution. "L'inertie démographique" est devenue négative. le phénomène est sans précédent, puisque jusqu'à présent ça ne s’est jamais produit à grande échelle dans l'histoire de l'humanité, Ce qui signifie quoi ? Un nombre d'enfants - et donc de mères potentielles dans le futur - inférieur à celui des parents dans le présent.
Le faible taux de fécondité en Europe trouve deux explications : d'abord et bien entendu le fait que les femmes ne fassent pas assez d'enfants, mais aussi qu'elles retardent de plus en plus la conception de ces enfants. Même en supposant la suspension immédiate du phénomène des naissances différées, le rapport entre le nombre de personnes en âge de travailler (de 15 à 64 ans) et le nombre des plus de 65 ans passerait de 4 pour 1 en 2000 à moins de 3 pour 1 pour le reste du siècle à venir.
Si ce phénomène persiste en Europe jusqu'en 2020, on pourrait s'attendre à une diminution de la population d'environ 88 millions de personnes d’ici la fin du siècle (à taux de mortalité constant et avec une immigration nulle).
Evidemment, les conséquences de ce vieillissement programmé en Europe sont considérables : mise en péril des systèmes de sécurité sociale et de retraite, ralentissement des gains de productivité et, à long terme, baisse de la croissance économique et de la compétitivité à l'échelle mondiale.
Pour l’instant seules les politiques familiales mises en place par les gouvernements peuvent avoir une incidence sur la fécondité, comme le montrent les exemples des pays de l’Europe du Nord et notamment la Suède.
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