En conclusion des Etats Généraux de l'Industrie, Christian Estrosi, ministre chargé de l'Industrie, lance un appel à projets doté de 5 millions d'euros pour faire du numérique un levier de développement pour les PME françaises, en leur permettant "de s'inscrire dans une vraie logique de filière industrielle". Ce programme soutiendra, en partenariat avec le Medef, des projets portés par des groupements d'entreprises souhaitant dématérialiser leurs échanges. Il s'inscrit dans la continuité du plan "TIC & PME" 2010 (10 millions d'euros sur les 5 dernières années) dans lequel notre secteur s'est particulièrement illustré.

L'EDI au service du Made in France

"Dans la filière optique, la numérisation des échanges, soutenue par le programme "TIC & PME 2010", a permis d'améliorer la compétitivité et de diminuer les délais de traitement. Dans un secteur soumis à une vive concurrence internationale, ce outil a notamment été essentiel pour la stratégie de valorisation du "Made in France" et de relocalisation de productions chez les lunetiers du Jura par le groupe Atol. Avec le numérique, nous avons un outil formidable au service du "Made in France" pour fluidifier et dynamiser les échanges entre l'ensemble des entreprises de nos filières industrielles, à l'image de ce qui a été fait sur la filière optique" vient d'annoncer, dans un communiqué, Christian Estrosi.

Du temps dégagé pour mieux conseiller et informer les porteurs

Une démonstration des avantages de l'EDI a été réalisée hier soir au magasin Atol d'Antony (92), en présence de Philippe Peyrard, directeur général délégué d'Atol, Gilles Sauvanaud, président de l'association EDI-Optique (et directeur général de Rodenstock France), Dominique Harrouet, directeur des ventes du groupe L'Amy (et membre de EDI-Optique), Ludovic Mathieu, directeur de la santé visuelle chez Essilor, et Jean-Pierre Corniou, président de l'instance de coordination TIC & PME 2010 au Medef. Celui-ci à souligné le projet EDI-Optique comme un "exemple remarquable". "Les relations entre le virtuel et le réel vont caractériser notre époque. L'EDI permet de dégager du temps pour améliorer la qualité de services. Cette démarche vise à développer la qualité des emplois, la qualité de vie. Dans un magasin d'optique, ces résultats sont visibles", a-t-il ajouté."Sur une moyenne de 10 montages de deuxième paire quotidiens, l'EDI nous fait gagner 2h30 par jour et améliore notre productivité de 10%. Ce temps est utilisé pour conseillé nos clients. Nous contribuons aussi à la résorption du déficit de la Sécurité sociale : l'informatisation des 10 millions d'actes annuels de remboursement obligatoire en optique générerait 150 millions d'euros d'économie pour l'Assurance maladie" a en effet expliqué Philippe Peyrard.


De gauche à droite : Gilles Sauvanaud (président de EDI-Optique et DG Rodenstock France), Philippe Peyrard (DG d'Atol et administrateur d'EDI-Optique), Jean-Christophe Leroy (directeur du programme EDI-Optique), Dominique Harrouet (directeur des ventes du groupe L'Amy), Ludovic Mathieu (directeur santé visuelle Essilor) et Jean-Pierre Corniou (président de l'instance de coordination TIC & PME 2010 au Medef), avec une des opticiennes du magasin Atol d'Antony, lors d'une démonstration des outils EDI.