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Les patients de 16 à 42 ans ont désormais la possibilité de consulter sans ordonnance un orthoptiste pour la première prescription de verres correcteurs. Le décret avait été publié en avril 2022, mais nécessitait la publication de la liste des contre-indications pour être appliquée.

L'arrêté ministériel a été publié aujourd'hui au Journal Officiel (disponible en pièce jointe). Le Syndicat national autonome des orthoptistes et sa présidente Mélanie Ordines se réjouissent de cette « grande avancée pour les patients qui va considérablement améliorer l’accès aux soins visuels pour les Français. Cette mesure concerne un nombre de patients estimé à 6 millions, et permettra de réduire les délais d’attente et d’améliorer l’organisation de la filière visuelle ».

 

Pourront venir consulter un orthoptiste pour un bilan visuel sans ordonnance préalable, en accès direct, les patients âgés de 16 à 42 ans. L’orthoptiste pourra alors proposer la prescription d’une correction optique (lunettes) si l’état de santé visuelle du patient le permet. Le cas échéant, le patient sera orienté vers un médecin ophtalmologue, afin de bénéficier d’un examen médical complémentaire.

Quant aux possibilités de dépistages en accès direct des enfants de 9 à 15 mois et de 30 mois à 5 ans, il faudra attendre le 7 juin 2023.

 

Liste des contre-indications

  • Troubles de réfraction associés à une pathologie ophtalmologique :

– glaucome ;
– hypertension intraoculaire isolée ;
– pathologies vitréenne et/ou rétienne (dont la DMLA, rétinopathie diabétique et pigmentaires) ;
– neuropathies optiques (notamment SEP et maladie de Leber) ;
– pathologies vitréennes et/ou rétiniennes (dont DMLA, rétinopathie diabétique) ;
– cataracte et autres anomalies cristalliniennes ;
– ptérygion ;
– tumeurs oculaires et palpébrales ;
– antécédents de chirurgie réfractive ;
– antécédent de chirurgie intra-oculaire ;
– antécédents de traumatisme de l’œil sévère et datant de moins de 3 ans ;
– antécédent de maladie inflammatoire oculaire sévère (notamment iritis, uvéite, sclérite) ;
– anomalies cornéennes (notamment greffe de cornée, kératocône, kératopathies, dystrophie cornéenne, etc.) ;
– amblyopie fonctionnelle bilatérale ou organique ;
– diplopie récente et/ou évolutive ;
– strabisme et/ou nystagmus récent ;

– forte anisométropie de 3 dioptries ou plus ;
– constatation d’une baisse d’acuité visuelle unilatérale non connue, inférieure à 9/10e et non corrigible avec
des verres correcteurs ou des lentilles de contact ;

 

  • Troubles de réfraction associés à une pathologie générale :

– diabète ;
– maladies auto-immunes (notamment Basedow, sclérose en plaques, polyarthrite rhumatoïde, lupus,
spondylarthrite ankylosante) ;
– hypertension artérielle mal contrôlée ;
– syndrome d’immunodéficience acquise (SIDA) ;
– affections neurologiques à composante oculaire ;
– cancers primitifs de l’œil ou autres cancers pouvant être associés à une localisation oculaire secondaire ou à
un syndrome paranéoplasique ;
– amblyopie organique ;
– nystagmus récent ;

 

  • Troubles de réfraction associés à la prise de médicaments au long cours pouvant entraîner des complications oculaires, notamment :

– corticoïdes ;
– antipaludéens de synthèse ;
– tout autre médicament qui, pris au long cours, peut entrainer des complications oculaires ;
– médicaments à effet atropinique ;
– traitement par chimiothérapie.

 

La liste des contre-indications concernant la primo-prescription de lentilles n'a toujours pas été publiée.