Malgré l'autorisation d'ouverture des magasins d'optique, la majorité d'entre vous sont portes closes depuis un mois et seul le service minimum de garde permet d'assurer une permanence des soins optiques. La Fédération nationale des opticiens de France (Fnof) a mené une enquête entre le 7 et le 14 avril afin de connaître la situation des opticiens dans le pays. Des questions adaptées aux salariés et aux chefs d'entreprise ont été posées.

8 salariés sur 10 en chômage partiel

Parmi les 503 salariés sondés, plus de 82% ont été placés en chômage partiel par leur employeur. On peut y ajouter 11% qui indiquent être en arrêt de travail et près d'1% en congés payés, et on constate bien que la profession est presque totalement à l'arrêt en cette période.

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© Fnof

Une situation qui inquiète... au point de vouloir changer de voie ? Non. 82,4% des répondants indiquent ne pas envisager de réorientation professionnelle malgré la situation. Enfin, les salariés se montrent unanimes quant au manque de matériel permettant d'exercer dans de bonnes conditions sanitaires. Il s'agit du principal frein pour un retour en magasin pour 9 répondants sur 10.

Des problèmes de trésorerie importants

Du côté des chefs d'entreprises, ils sont près de 800 à avoir répondu aux questions de la Fnof. Parmi eux, 59% ont totalement fermé leur magasin. 33% laissent eux aussi leurs portes closes mais ont mis en place un service de rendez-vous. Il y a enfin le service minimum qui est représenté par 8% des sondés. Quant à la case « le magasin est ouvert normalement », personne ne l'a cochée...

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© Fnof

Les événements inquiètent les chefs d'entreprise sur le plan financier. 73% déplorent avoir des problèmes de trésorerie, et plus de la moitié annoncent devoir reporter ou annuler leurs investissements. Aussi, un tiers d'entre eux ne possèdent pas d'assurance pertes d'exploitation. Concernant l'avenir, 95% des opticiens estiment que l'activité sera très compliquée sur les 3 prochains mois, mais les trois quarts envisagent néanmoins une légère reprise d'ici la fin d'année.