Sondage 2e confinement

Pour ce 2e confinement, vous faites de nouveau partie de la liste des commerces « essentiels » et êtes autorisés à ouvrir pendant cette période. Dans les faits, il y a en revanche du changement : au printemps, la majorité d’entre vous étiez fermés et la profession s’est surtout organisée autour d’un service d’urgence.

La semaine dernière, les syndicats d’opticiens ont rapidement écarté la possibilité de remettre en place « urgence opticiens » et vous ont invités à ouvrir. Mais vous ? Qu’en pensez-vous, vous dans les points de vente ? Nous vous avons posé la question et, après 1 135 votes, les résultats sont presque aussi serrés que ceux de l’élection américaine (et que personne ne crie à la fraude !).

Encore beaucoup d’indécis

Le 1er chiffre marquant est celui de l’indécision. 18% d’entre vous ne parviennent pas à se faire une opinion sur l’aspect « essentiel » ou non de la profession d’opticien en cette période. Une incertitude qui reflète l’attitude générale face à ce contexte des plus inédits et qui n’autorise que peu de projections vers l’avenir.

Un rôle de professionnel de santé à tenir

Concernant ceux dont l’avis est déjà tranché, l’ouverture a majoritairement leurs faveurs. 50% des répondants se disent satisfaits de faire partie des commerces essentiels, 32% non. Mais les raisons ne sont clairement pas les mêmes pour tout le monde : à peine plus de la moitié des favorables mettent en avant leur devoir de garantir un accès à la santé visuelle, quand l’autre pense en premier lieu à sa survie économique.

La crainte d’un abandon de l’État

Même division chez les réfractaires à la présence des opticiens parmi les commerces « essentiels » : un peu plus de la moitié d’entre eux notent que cette ouverture, qui apparaît comme une faveur, vous éloigne au final de certaines aides de l’État. Celles-ci étant réservées en premier lieu aux secteurs les plus touchés par la crise (restauration, hôtellerie, culture, commerces de vêtements, etc.). Il s’agit d’une remarque que l’on observe régulièrement depuis une semaine, sur les réseaux sociaux notamment. Le reste d’entre vous, la plus faible part, pense en premier lieu à la circulation du virus et estime qu’il est imprudent d’ouvrir pour des raisons sanitaires.

Une profession déjà partagée en mars

Sondage 1er confinement

Ce sondage que nous avons réalisé fait échos à celui de mars dernier, avant même le 1er confinement, quand Édouard Philippe avait annoncé la fermeture des commerces « non essentiels ». À ce moment-là, vous ne faisiez pas partie de ceux autorisés à ouvrir, et les 1 665 répondants à notre question étaient également divisés : la moitié était favorable à une dérogation pour pouvoir exercer, du moins pour les urgences, et 43% pensaient qu’il fallait rester fermé.