Dans une semaine, le 19 mai, tous les magasins situés en centres commerciaux et galeries marchandes vont pouvoir rouvrir après, pour certains, 3 mois et demi de fermeture. Un soulagement pour environ 1 700 opticiens en France. Nous vous en avons présenté quelque uns : plusieurs de vos confrères ont joué de leur imagination pour continuer d’exercer pendant cette longue période.

Une tente de 100 m2 pour joindre les deux magasins

La tente de 100 m² sur le parkingAu centre commercial de Saint-Orens à côté de Toulouse (31), le groupe Dubor possède deux magasins : un Krys et un Lynx Optique. Et le 19 mai se fait attendre. Pour patienter, et étant restés longtemps sans perspective de réouverture, les deux magasins se sont réunis mi-avril sur le parking du centre, sous une tente de 100 m², pour continuer de recevoir les clients. Sur rendez-vous, ils sont une quinzaine par jour par magasin.

« Nos opticiens recevaient beaucoup d’appels, les clients étaient là mais nous ne pouvions pas les servir. Cela nous embêtait beaucoup », se souvient Fouad Moussallem, animateur réseau du groupe Dubor. « Il n’y avait pas d’autre solution que de s’installer à l’extérieur, et nous ne voulions pas privilégier un magasin plutôt que l'autre. Il fallait que les deux, qui ont des cibles différentes, puissent travailler. C’était un peu le magasin de la dernière chance. »

Une nuit « sportive » avant la réouverture

Une nécessité pour rester au contact des clients. Cette proximité, il va désormais falloir la perpétuer à la réouverture. « On va fonctionner à fond les ballons ! » prévient Fouad Moussallem. « Et ce dès la 19 mai, car les protocoles sanitaires étaient déjà bien en place avant la fermeture. Même s’il va falloir reprendre ses repères en magasin. »

Dans la nuit de mardi à mercredi, il faudra tout déménagerMais, pour rouvrir, il va falloir tout remettre en place… « La nuit avant la réouverture va être sportive, les équipes vont devoir tout défaire. On compte tout redéménager dans les deux magasins pour être prêts le mercredi matin », prévoit l’animateur réseau. Une nuit agitée qui en vaudra le coup : « Nous attendons la réouverture avec impatience, notamment pour pouvoir réintégrer toutes les équipes, qui sont réduites et qui tournent depuis la fermeture. Tout le monde a envie de retravailler. »

Entre défis et craintes

Est-ce que les clients seront au rendez-vous à la réouverture ? De par le travail des équipes du groupe Dubor, Fouad Moussallem est confiant : « Nous avons su fidéliser nos clients. Ils savent ce qu’ils se passent, et ce n’est pas une clientèle de passage : ils reviendront. En tout cas, on fera tout pour qu’ils sachent que nous sommes là avec des campagnes SMS, des mailings, etc. »

En revanche, une crainte subsiste : « Une question nous fait peur : combien de temps va-t-on rester ouverts ? Nous ne pouvons pas garder le magasin éphémère car cela coûterait trop cher, mais si on venait à devoir refermer… » Si cela devait être le cas, la solution est déjà toute trouvée : « S’il faut refaire une tente, on la refera ! Nous sommes prêts. »