Loi Macron : Michel-Edouard Leclerc tire la sonnette d’alarme !

Le président des centres Leclerc s’insurge de l’adoption d’un amendement au projet de loi Macron, qui vise à limiter les relations commerciales entre magasins et enseignes à une durée de 9 ans. Après la Fédération du commerce coopératif et associé (FCA) et son président Eric Plat, également PDG d’Atol, Michel-Edouard Leclerc estime qu’une telle mesure peut déstabiliser les réseaux de distribution indépendants. « A ce stade du débat parlementaire, on est dans une confusion totale », a-t-il indiqué à nos confrères du Figaro dans un entretien publié ce jour.

Déposée par le député socialiste François Brottes, cette disposition est censée « fluidifier l’activité de commerce » en « renforçant la concurrence » et en permettant « un changement de réseau ou la prise d’autonomie ». Mais ce qui révolte aujourd’hui, le PDG de l’enseigne de grande distribution, « c'est de voir le Gouvernement soutenir un sous-amendement introduit en catimini, qui n'a fait l'objet d'aucune concertation, dont on ne sait pas à quoi il sert et que tous les acteurs jugent impraticable ».

Pour Michel-Edouard Leclerc, les députés « ont mis dans le même sac le système de franchise et les groupements volontaires de commerçants indépendants, comme Intermarché, ou les coopératives comme E.Leclerc ou Intersport (NDLR : ou comme Atol, Krys, Lynx Optique, Optic 2000 ou Vision plus dans notre secteur). Vouloir réguler un contrat commercial est une chose, mais vouloir limiter la durée de vie d'une coopérative n'a pas de sens », affirme-t-il.

Rappelons que le projet de loi Macron est toujours en débat à l’Assemblée nationale. Le texte sera ensuite débattu au Sénat. Alors qu’une autre mesure concerne plus particulièrement notre secteur, et le Gouvernement ayant engagé une procédure accélérée le 11 décembre 2014, les deux chambres parlementaires n’effectueront qu’une seule lecture et, en cas de désaccord, les députés auront le dernier mot.