C’est le retour du printemps et avec lui son lot de cambrioleurs déterminés. Le phénomène n’est pas nouveau, mais il suscite toujours le même émoi, voire même un certain traumatisme. Ces derniers jours, plusieurs opticiens en ont été les victimes. Fort heureusement, le préjudice n’est que matériel.

Deux vols de nuit dans l’Oise la semaine dernière

Dans le centre-ville de Neuilly-en-Thelle dans l’Oise, le magasin Optic du Thelle a été cambriolé de nuit, la semaine dernière. « Les voleurs se sont introduits en fracturant une fenêtre, en s’aidant d’un pied-de-biche », relate Jérémy Sueur, responsable du point de vente. Le butin est important puisque le fonds de caisse a été vidé et quelque 250 montures ont été dérobées. « En optique, un peu moins de la moitié du stock a été emportée. Pour les solaires qui étaient sous verrous, les voleurs ont arraché les présentoirs du mur. Le préjudice se chiffre à environ 10 000€ », fait savoir votre confrère. Tout s’est déroulé très vite puisque le magasin était sous alarme. Les premiers éléments de l’enquête font état de trois individus qui seraient repartis à bord d’une Renault Mégane de couleur grise. « Deux jours plus tôt, à quelques kilomètres, Jesline Optique de Montataire a été attaqué à la voiture-bélier. Là aussi, on parle d’une bande de trois individus », indique le responsable.

Un préjudice de 15 000€ pour un opticien de la Nièvre

Scénario quasi identique dans la Nièvre cette fois. Sur la commune de Decize, le magasin Lunettes et Vues a été visité de nuit. Les cambrioleurs sont passés par le toit pour s’emparer de centaines de paires de lunettes. L’histoire aurait pu être plus dramatique car Philippe Durand, qui gère la boutique avec sa femme Julie depuis 2008, a surpris les cambrioleurs. En arrivant sur le site juste avant 5 heures du matin, le propriétaire a entendu du bruit et a très vite compris que quelque chose d’anormal se déroulait. L’arrivée de l’opticien a dérangé les voleurs qui ont dû fuir précipitamment. Leur butin : des solaires en grande quantité, notamment les plus chères. « Le préjudice atteint 15 000€. Heureusement, nous pouvons continuer à recevoir les clients. Notre outil de travail, les meules, n’a pas été emporté et peu de lunettes optique ont été volées », détaille Julie Durand.

La frayeur a été plus grande à Nogent-sur-Seine dans l’Aube. Comme le rapporte le quotidien L’Est Eclair, la vendeuse du magasin Styl’Regard a subi un braquage en fin de journée. Menacée par une arme de type revolver, elle a été contrainte de remettre la recette de sa journée au malfaiteur. Grâce à la description physique qu’a faite la victime, la gendarmerie a pu dresser un portrait-robot dans l’espoir d’appréhender le braqueur et de le traduire en justice.

S’équiper et s'assurer pour prévenir les cambriolages

Face à ces attaques, quelques réflexes de bon sens et quelques investissements dans des moyens de sécurité peuvent détourner les voleurs. Vider sa caisse tous les soirs à la fermeture et laisser ouvert le tiroir, renforcer l’éclairage extérieur, s'équiper de caméras et d’une alarme sont des précautions à prendre. Les gendarmes constatent aussi régulièrement que les commerces pensent à bien protéger leur devanture, souvent par une porte mécanique en fer, mais oublient de sécuriser d’autres accès qui deviennent des points d’entrée faciles.

Aussi, lors de la sélection de l'assurance, pensez à bien interroger les courtiers sur les protections à mettre en oeuvre pour bénéficier de toutes les garanties en cas de problème et renseignez-vous sur la fameuse « clause de perte d'exploitation ». Conservez en lieu sûr tous les documents attestant de la valeur de vos biens assurés. Votre assureur vous les demandera si besoin. Après un vol, déposez une plainte auprès de la police ou de la gendarmerie et envoyez une copie du récépissé de cette plainte à votre assureur dans les 48 heures. Enfin, dès la réouverture de votre magasin, faites réinstaller vos systèmes de sécurité, voire améliorez-les. Des vols à répétition peuvent faire augmenter le coût de votre contrat d'assurance, voire entraîner sa résiliation.