Le groupe néerlandais Hans Anders, implanté en France fin 2006, enregistre une forte croissance. Pour son directeur général, François-Xavier Jombart, la réussite s’explique par le positionnement qualité/prix du groupe qui cadre avec l’objectif des Ocam de baisse du reste à charge sans concession sur la qualité. Interview.

Acuité : Où en êtes-vous de votre implantation en France ?

François-Xavier Jombart : Nous comptons 52 magasins. 30 succursales et 22 affiliés, répartis dans toute la France. En 2015, nous sommes passés de 6 à 22 affiliés grâce à la croissance des ouvertures de magasins, mais aussi par la bascule en affiliation de certains succursalistes.

A : Que mettez-vous en avant ?

F-X J : Notre chaîne est certifiée Afnor et répond aux spécificités du marché français. Nous sommes à la pointe de la télétransmission. Nos magasins utilisent le système de facturation Sesam-Vital 1.4. Tous disposent d’une salle d’examen pour les contrôles visuels et emploient 85 % d’opticiens diplômés.

A : Qu’est-ce qui fait véritablement la force du groupe ?

F-X J : Nous avons un concept qui répond à la tendance actuelle de l’excellence du rapport qualité/prix. Dans nos magasins, le prix moyen est divisé par deux par rapport au prix du marché et s’élève à 225 €. Un bon rapport qualité/prix, c’est notre cheval de bataille. En cela, nous avons les mêmes objectifs que les mutuelles et les assureurs santé qui veulent baisser le reste à charge. Il divisé par quatre pour s’afficher à 50 € maximum dans nos magasins. Notre force : une formule accessible aux opticiens qui veulent s’installer, avec un investissement limité. Et une rentabilité garantie de marge brute de 63 %, grâce au modèle unique de l’affiliation.

A : Votre enseigne est donc pro réseaux ?

F-X J : Oui, nous postulons systématiquement aux appels d’offres des réseaux. Aujourd’hui, nos magasins sont affiliés en moyenne à 4,5 réseaux. Tout est centralisé : une structure pilote a été mise en place pour gérer le conventionnement et nous avons plus de 500 conventions de tiers-payant.

A : Vous êtes en opposition avec les opticiens qui fustigent les réseaux de soins ?

F-X J : Il est impossible de faire le grand écart entre l’entrée de gamme et le luxe. Que les opticiens qui veulent faire du conseil et ont une approche plus traditionnelle de leur métier, aillent au bout de leur logique. Ils peuvent très bien avoir un magasin orienté haut de gamme et ouvrir un magasin Hans Anders qui propose un concept complémentaire et concurrent. Nous avons des disponibilités en terme de développement…nous démarrons.Tout reste à faire.

A : Vous prenez aussi le contrepied des grandes enseignes en ouvrant un magasin  de 35m2 ?

F-X J : En effet, nous avons créé un format adapté au centre-ville des grandes agglomérations. Nos magasins de 35 m2  proposent une offre complète de 1000 montures et sont aussi équipés d’une salle d’examen de vue. Nous venons d’ouvrir le premier magasin de ce type à Paris. Avec ce concept, nous bénéficions d’une bonne implantation  locale tout en limitant le niveau de l’investissement et des charges.

 

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Nouveau concept magasin de 35m2 à Paris 12e inauguré récemment

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