Les tarifs des complémentaires santé, qui ont déjà fortement augmenté en 2023 en partie à cause du 100% santé, devraient continuer à flamber en 2024.

Selon les estimations des spécialistes et les déclarations des fédérations d'Ocam, les hausses devraient aller de 8% à 12,5%. Et la tendance va se poursuivre dans les prochaines années selon la société d'actuariat conseil - assurances indépendante Actélior.

« Ce n'est pas tenable »

La situation est intenable selon Aurélien Rousseau. Invité sur France 3, le ministre de la Santé a déclaré que les mutuelles « ne peuvent pas aujourd'hui faire des patients la variable d'ajustement de leur modèle économique » et a plaidé pour une augmentation « plus limitée », de l'ordre de 4% ou 5%.

« Je ne pense qu'il soit acceptable d'avoir des augmentations de 8% », a-t-il souligné. « Avec l'inflation, avec une partie des charges qu'on leur a demandé de prendre, une augmentation de 4 à 5% serait logique. 8% ça n'a pas de sens, 10% a fortiori », a ajouté le ministre, s'inquiétant que l'adaptation des tarifs fasse « perdre du pouvoir d'achat » aux français.

Interrogé sur d'éventuelles sanctions à l'encontre des mutuelles, le ministre de la Santé a répondu ne pas savoir. « On va d'abord avoir la discussion avec elles », a affirmé Aurélien Rousseau qui doit rencontrer leurs dirigeants dans les prochains jours.