Baisser la TVA sur les équipements optiques pour « donner un nouveau souffle à la profession », tel est le souhait de Stéphanie Dangre, présidente du Groupe All. Dans une tribune et au nom des opticiens indépendants du réseau Expert en Santé Visuelle (ESV), elle souhaite interpeller les pouvoirs publics « dans un contexte économique pesant pour les opticiens ».

Des marges qui se restreignent

La présidente du Groupe All pointe les impacts négatifs de la réforme 100% Santé : baisse du remboursement de l’Assurance maladie obligatoire à 9 centimes d’euros sur le marché libre (panier B), diminution du plafond de remboursement des montures à 100 euros... A cela s’ajoute « le poids de plus en plus important des tâches administratives ».

Dans ce contexte, les conditions d’exercice du métier sont de plus en plus difficiles : « les opticiens sont amenés désormais à endosser plusieurs rôles à la fois : un rôle de conseil, de prévention, d’examen de la vue et bien sûr de correction. Ils sont dans l’obligation d’apporter à leurs clients de plus en plus de services… tout en voyant de plus en plus de tâches administratives leur revenir, et leur marge se restreindre. Pour tenter de contrebalancer cela, ils sont contraints à réduire le temps passé avec leur patientèle. Dès lors, comment garantir le maintien d’une prestation de santé visuelle de qualité ? », s’interroge Stéphanie Dangre.

Une baisse de la TVA « pour continuer à produire une prestation de qualité »

Face à cette situation, la présidente du Groupe All invite les pouvoirs publics à prendre « le problème à bras-le-corps et à s’investir concrètement pour soutenir le secteur ». Ainsi, les Experts en Santé Visuelle prônent une baisse de la TVA « pour garantir aux opticiens un niveau de revenu suffisant pour continuer à produire une prestation de qualité, sans avoir à faire non plus de concession quant à la qualité des produits proposés ».

Un tel engagement du gouvernement apporterait ainsi « un nouveau souffle à la profession, et permettrait de compenser les investissements réalisés par celle-ci, tant sur le plan humain que financier », conclut Stéphanie Dangre.