Dans les tuyaux depuis près d’un mois, elle est officielle depuis une semaine : la possibilité pour les opticiens, sur la base du volontariat, de vacciner la population (adultes et adolescents de 12 à 17 ans).

Alors que nous étions encore un peu dans le flou concernant certaines conditions, le gouvernement a procédé à plusieurs éclaircissements en cette fin de semaine, notamment via une foire aux questions, que vous pouvez consulter intégralement en cliquant ici. Voici les principales informations à retenir :

Une formation en 2 étapes

Des précisions sur la formation ont été apportées. Elle se déroule en 2 étapes :

  • Une phase de e-learning par le biais du module MOOC de l’EHESP ;
  • Une formation pratique d’une demi-journée dans un centre de vaccination sous le contrôle d’un médecin, d’un IDE ou d’une sage-femme. Après avoir observé le soignant réaliser une ou deux injections, celui-ci supervise le professionnel de santé volontaire en formation pendant plusieurs injections.

La rémunération fixée

La rémunération s’effectue sur la base d’un barème national. Pour les opticiens comme les audioprothésistes, elle varie entre 20 et 34 euros bruts par heure selon les jours et horaires. Le tableau ci-dessous détaille ce barème.

Rémunération

La rémunération est assurée soit directement par le centre de vaccination, soit par l’Assurance maladie, sur envoi de bordereaux par les professionnels.

Vaccination au Pfizer

Le ministère de la Santé recense 1 600 centres de vaccination actifs sur le territoire, dans lesquels pourront vacciner les opticiens, mais reconnaît « un maillage plus resserré en période estivale ». Comme annoncé, la vaccination se fera dans un de ces centres ou avec une équipe mobile. Un médecin pourra intervenir à tout moment.

Le volontaire doit fournir au centre, à l’ARS ou à la CPAM, son numéro Adeli pour justifier de sa qualité de professionnel de santé. Les opticiens, comme les audioprothésistes et les autres professionnels de santé désormais autorisés à vacciner, ne procèderont qu’à des injections de Pfizer BioNTech.

Un tournant pour la profession d’opticien ?

Cette inscription des opticiens à la liste des professionnels de santé autorisés à vacciner, en parallèle de l’obligation vaccinale qui se dessine, pourrait marquer un tournant pour notre profession. Si cela peut surprendre d’appeler un opticien à vacciner, on peut imaginer que, si très peu se portent volontaires, les pouvoirs publics y voient un rejet de l’aspect professionnel de santé. Et ne manqueraient sans doute pas de s’en servir comme argument ultérieurement.