Le Dr Thierry Bour, président du Snof, a dévoilé ce matin les résultats de l’étude annuelle sur le travail aidé dans les cabinets d’ophtalmologie. Cette enquête a été menée du 1er janvier au 12 décembre 2021 et porte sur les réponses de 1 552 ophtalmologistes en secteur 1 et 2.

Dix fois plus d’orthoptistes que d’opticiens

L’étude révèle qu’en 2021, 71 % des ophtalmologistes déclarent exercer en travail aidé. Chez les moins de 40 ans, ils sont 90 % à y avoir recours. 53% exercent avec des orthoptistes salariés et 25 % avec des orthoptistes libéraux, tandis que 14,5 % des cabinets d’ophtalmologie collaborent avec des opticiens salariés. D’après les estimations du syndicat, ce sont 2 166 orthoptistes qui sont salariés dans des cabinets d’ophtalmologie et 267 opticiens. Le Dr Thierry Bour a toutefois précisé que « le nombre d’opticiens est, en réalité, sûrement beaucoup plus élevé. Cela est dû au fait que certains peuvent avoir incorporé un cursus d’assistants médicaux en ophtalmologie. » Au total, ce sont 665 assistants médicaux (hors infirmiers et opticiens) qui exercent en cabinet d’ophtalmologie, en hausse de + 18 % par rapport à 2020. La répartition des cabinets d’ophtalmologie qui travaillent avec des opticiens recouvre les disparités régionales (31 % pour la Bourgogne – Franche-Comté et 1 % pour la Bretagne).

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Les priorités du Snof 

Selon le syndicat, ce développement du travail encadré a un impact sur les délais de rendez-vous. Pour améliorer l’offre de soins, le Snof définit 6 priorités dont :

  • L’instauration d’un dispositif de règles professionnelles pour les opticiens-lunetiers et les orthoptistes conformément à ce qui est prévu, mais non appliqué, dans le Code de Santé Publique
  • L’optimisation de la coordination avec les orthoptistes et les opticiens, en faveur d’un parcours de soins visuels éthique et dans l’intérêt des patients. Cela passe par l’amélioration du renouvellement des équipements optiques chez l’opticien, sous condition d’un vrai échange d’information en retour, notamment au travers d’outils numériques comme l’e-prescription et la messagerie sécurisée.