Aujourd’hui, 80% des pathologies visuelles du continent Africain ne sont pas prises en charge correctement, et celui-ci est sous doté en matière de formation professionnelle sur certains métiers de la santé.

Pour améliorer la situation, depuis 2021, l’Ecole Congolaise d’Optique (ECO) de Brazzaville propose un BTS d’optique aux étudiants de plusieurs pays d’Afrique centrale. Elle est la première école de formation publique au Congo, soutenue par le groupe Vyv.

C’est ici que des opticiens diplômés et des monteurs-vendeurs du réseau mutualiste Ecouter Voir forment 30 étudiants par an pour couvrir les besoins urgents en opticiens. Les étudiants sont sélectionnés par un examen d’entrée et peuvent obtenir en fin de cursus un diplôme équivalent au BTS-OL français. En outre, quatre professeurs seront formés pendant deux ans pour pouvoir continuer à enseigner dans l’école.

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« Le but de notre ONG est de viser des objectifs de développement durable dans l’accès à l’éducation et la santé. D’autres pays d’Afrique où le métier d’opticien est rare ont déjà fait part de leur intérêt pour que ce type d’école soit dupliqué. Il a émergé d’un constat effectué lors de nos précédentes missions de coopération internationale : 10% des enfants que nous dépistons ont des problèmes de vue qui ne permettent pas de suivre une scolarité normale », déplore Aziz Ouali, Coordinateur de Mutualistes Sans Frontières.

« Lors de cette mission, nous étions trois opticiens avec l’objectif d’enseigner les matières optiques professionnelles aux étudiants : prise de mesure, technologie, analyse de la vision, atelier montage et travaux pratiques d’optométrie. Ça a été une expérience humaine fabuleuse, faite de partages et d’échanges très enrichissants. Depuis mon retour, je reste en contact avec eux et je suis leur progression, en espérant renouveler cette expérience avant la fin de leur cursus. C’était une occasion unique de partager le savoir-faire de mon métier au service de la population congolaise », se réjouit Virginie Tobie, opticienne au centre Ecouter Voir de Rezé (Loire-Atlantique).

Le projet engage aussi la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) d’Angers, le Ministère de l’Enseignement Technique et Professionnel du Congo.