Un communiqué d’EssilorLuxottica reçu ce mardi soir confirme mais conteste une décision de l’Autorité de la concurrence : « En lien avec une procédure initiée en 2014, une sanction de 81 millions d’euros a été prononcée à l’encontre d’Essilor International (dont 15 millions d’euros solidairement avec sa société mère EssilorLuxottica) pour « des pratiques commerciales discriminatoires visant à entraver le développement en France de la vente en ligne de verres correcteurs », pour freiner l'essor de sites tels que Sensee, Happyview ou Direct Optic.

Selon l'Autorité de la concurrence, Essilor a refusé de vendre à ces sites des verres de leur marque et d'utiliser les logos Essilor ou de communiquer sur l'origine des verres, indique le gendarme de la concurrence. Le groupe aurait également mis en place des limitations de garantie vis-à-vis des sites concernés. L'Autorité estime qu'Essilor a pu favoriser le maintien des prix des verres de vue à des niveaux élevés, alors que les sites de vente en ligne proposent « une grande compétitivité en termes de prix ».

infographie-1-7.png

Résumé de la condamnation par l'Autorité de la concurrence

 

EssilorLuxottica fait appel

De son côté, EssilorLuxottica est fermement convaincue de la légalité de ses pratiques et du bien-fondé de commercialiser certains segments de verres correcteurs dans des conditions permettant de garantir aux consommateurs la meilleure correction visuelle nécessaire pour répondre à leurs besoins personnels.

La société maintient également qu’elle a oeuvré dans le strict respect du contexte concurrentiel et réglementaire de la période concernée, non seulement pour le bénéfice de ses clients et de ses partenaires mais aussi de l’ensemble du secteur.

Ainsi, EssilorLuxottica conteste vivement la décision rendue par l’Autorité et interjettera appel. La société est confiante dans sa capacité à prouver que la décision de l’Autorité est infondée

 

L’an passé, la DGCCRF avait déjà infligé à Luxottica 125 millions d'euros d'amende en France pour des « pratiques anticoncurrentielles graves et de longue durée », et d'avoir « imposé aux opticiens des prix de vente au détail et leur a interdit de vendre sur Internet ».