Après 22 ans à la tête de la Fédération nationale des opticiens de France (Fnof), son président Alain Gerbel passe la main. Une main de fer et une parole franche transmises à Hugues Verdier-Davioud, nouveau président du syndicat dont l'objectif est « le changement dans la continuité », explique-t-il volontiers, de retour du congrès annuel à Biarritz où le passage de flambeau a eu lieu officiellement. Parallèlement, Martine Stévenin devient vice-présidente de la Fnof et Olivier Touret prend le poste de secrétaire.

photo_h._verdier-davioud.jpegAppuyer le rôle d'opticien de santé

« Le principal axe de travail de la Fédération, c'est de définir ce que l'opticien veut devenir demain », précise Hugues Verdier-Davioud. « Nous avons ancré le statut d'opticien de santé depuis des années. Aujourd'hui c'est à lui de prendre à bras le corps ce statut. Nous sommes certainement des commerçants, mais avant tout des professionnels de santé : c'est cet aspect qui protège notre métier de la gourmandise des intérêt financiers. Avant nous, d'autres filières se sont fait dévorer par l'aspect commercial au détriment de la qualité des services. Si les opticiens décident demain de donner la priorité au commerce plutôt qu’à la santé, on va se retrouver confrontés à des forces économiques dont personne ne peut estimer la puissance. On ne peut pas accepter passivement que la hausse des charges qu'on constate aujourd'hui se fasse au détriment des marges des opticiens. Ces dernières sont les garantes de la préservation des emplois et de la qualité des services en magasin ».

De nombreux enjeux à défendre

À la Fnof, il n'est pas question de feuille de route paisible mais de trajectoire, de combats qui ont orienté l'histoire récente de l'optique ophtalmique et qui cherchent à influencer les courants de l'actualité.

Les priorités du nouveau président restent les mêmes que celles de son prédécesseur : la sécurisation des données, la traçabilité, la formation, l'attractivité du métier...et la mise en valeur des prestations. Autant de sujets qui seront portés par la Fédération et de ses adhérents auprès des pouvoirs publics. « La PPL Rist et l'inscription de l'adaptation des primo-prescriptions dans la loi est une preuve que nous sommes entendus et pris au sérieux par le gouvernement », poursuit Hugues Verdier-Davioud. « À nous, opticiens, de montrer que nous sommes à la hauteur des attentes et que nous pouvons assumer de sérieuses responsabilités. Nous avons pour cela toutes les cartes en main, notre expérience professionnelle, les autorisations, l'équipement, et un maillage territorial exceptionnel. Les opticiens peuvent aujourd'hui montrer ce dont ils sont capables, et la société actuelle a plus besoin de nous que jamais ».