50 ans de professionnalisme et de savoir-faire pour Blanvillain Optique

De gauche à droite : Pierre Blanvillain et son père Philippe.

Blanvillain Optique vient de fêter son 50e anniversaire. Pierre Blanvillain a suivi les traces de son père Philippe et lui a racheté en 1995 le magasin situé à Angers (49). Interview...

Acuité : Quelles sont les origines de ce magasin ?

Pierre Blanvillain : Un ami opticien de mon père a créé son magasin d’optique en 1965 et lui a demandé d’en être le responsable. Près de 20 ans après, mon père lui a racheté le fonds de commerce. Après mes études à Bures-sur-Yvette (91), je suis devenu le propriétaire de Blanvillain Optique avec mon frère en 1995. Ensemble, nous avons travaillé une dizaine d’années avant qu'il ne change d'activité. A l'heure actuelle, je travaille avec une équipe de 8 personnes et nous réalisons un chiffre d’affaires annuel de 1,3 million d’euros.

A. : Quels changements avez-vous apporté depuis votre arrivée

P.B : La transition s'est faite progressivement. Mon père m'a d'abord intégré et expliqué sa méthode de travail. Le principal changement se situe au niveau de la vente. Je délègue davantage à mes salariés pour m'occuper de l'administration et me consacrer aux décisions importantes.

blanvillainmag.pngMagasin Blanvillain Optique à Angers

A. Et quelles décisions avez-vous prises dernièrement ? 

P.B : Après un audit, j'ai réorganisé cette année mon équipe en donnant à chacun des postes plus spécifiques et à responsabilité en atelier, vente et contactologie afin d'optimiser notre temps de travail. Nous devons réfléchir aujourd'hui en termes d'entreprises du fait de l'évolution du métier et de la réduction de la marge nette.

A. Avez-vous prévu d'autres changements en 2016 ?

P.B : Oui, au niveau des verres. Nous travaillons avec deux verriers et je compte en garder qu'un seul pour mieux négocier les prix d'achats. Du côté des montures, notre gamme va être resserrée en 3 catégories : les marques identitaires comme Anne et Valentin, Oliver Peoples…, les produits utiles tels que Stepper, Façonnable et on se laisse quelques coups de cœur durant l'année. Nos achats verres et notre stock de lunettes sont deux leviers importants et il convient de limiter les erreurs.

A. Comment expliquez-vous la pérennité du magasin ?

P.B : Le succès se situe dans la continuité du travail de mon père, grâce à une qualité de service, d'écoute et de produits. Notre force : une clientèle diversifiée en étant un peu dans les réseaux, mais pas trop. De cette manière, nous pouvons répondre à beaucoup de demandes.

A. Et aujourd'hui, quel est votre positionnement ? 

P.B : Je vais tendre vers une réduction des réseaux au fur et à mesure. Le défi des opticiens qui sortent des réseaux pour garder leur indépendance est de baisser obligatoirement les prix. Mes décisions par rapport aux deux verriers, le stock de montures et la réorganisation des équipes vont dans ce sens. Nous devons aussi nous différencier avec une certaine qualité de produits et de service. De cette manière, nous garderons une bonne partie de notre clientèle et nous aurons d’autres porteurs.

A : Comment percevez-vous l’évolution du métier ? 

P.B : Je suis un peu inquiet car nous risquons de perdre quelques clients sans forcément mal travailler. Mais en même temps, l’évolution du métier est très intéressante, elle nous oblige à nous réorganiser, nous moderniser et à prendre une orientation plus entrepreneuriale.