L’OPC veut renforcer sa notoriété et sa lutte contre les maladies cécitantes

Le Dr. Karim Bengraine, directeur exécutif de l’OPC

L’Organisation pour la Prévention de la Cécité (OPC), qui fête ses 40 ans cette année, entend profiter de cet anniversaire pour renforcer sa notoriété et celle de son combat contre les maladies cécitantes.

Impliquée depuis 40 ans dans la lutte contre la cécité à travers le monde, dans un premier temps, puis exclusivement en Afrique, à partir de 2011, l’OPC a profité de sa présence à la Société française d'ophtalmologie (SFO) pour mettre l’accent sur les combats qu’elle mène et sur les nouveaux défis qu’elle souhaite relever à l’avenir. « Nous n’avons pas le poids stratégique qui nous permettrait de lever des fonds à la hauteur des enjeux auxquels nous devons répondre », explique à acuite.fr le Dr. Karim Bengraine, directeur exécutif de l’OPC, qui affiche un budget annuel de 4 millions d’euros. Et de poursuivre : « ce quarantième anniversaire doit nous permettre de dire à nos donateurs que la lutte n’est pas finie, qu’il y a encore des choses à faire et que d’autres progrès sont possibles, même si nous avons déjà beaucoup avancé ».

Vers une nouvelle levée de fonds

Déjà placée parmi les axes majeurs du plan stratégique 2016 – 2020 de l’association, la lutte contre ce déficit de notoriété reste d’actualité. L’OPC, qui a déjà réussi à élargir le nombre de ses partenaires ces deux dernières années, a décidé de se tourner vers les États-Unis pour organiser une nouvelle levée de fonds à l’avenir.

« Car les besoins sont énormes », fait savoir le directeur exécutif de l’OPC, citant en premier lieu le programme de lutte contre le trachome, engagé en accord avec l’OMS et une coalition d’ONG. Maladie infectieuse oculaire, que le Dr. Karim Bengraine qualifie de « maladie de la pauvreté », le trachome est responsable de plus de 3 % des causes de cécité dans le monde.

« Il est dans notre ligne de mire actuellement et nous essayons de reproduire le même mécanisme pour l'onchocercose, encore appelée Cécité des Rivières (maladie parasitaire causée par le ver filaire et très active en Afrique), qui est une cause majeure de cécité dans beaucoup de pays africains », ajoute-t-il.

Enfin, l’OPC profite de ce 40ème anniversaire pour mettre l’accent sur le lien tissé avec les sociétés civiles des 11 pays francophones. Une convention de partenariat a été signé (Mauritanie, Mali, Sénégal, Burkina Faso, Togo, Guinée, Niger, Bénin, Cameroun, République du Congo, République Centrafricaine). « Dans ce cadre, nous avons décidé de dynamiser la partie vice de réfraction (défaut visuel, ndlr) pour les enfants scolarisés », indique le Dr. Karim Bengraine.

De premiers résultats encourageants ont déjà été obtenus au Mali et l’OPC s’appuiera notamment sur Essilor International, son partenaire sur ce dossier, pour dupliquer ce premier succès.