La Dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est la première cause de cécité chez les personnes de plus de 50 ans dans les pays industrialisés. Elle touche près de 67 millions de personnes en Europe, un chiffre qui devrait fortement augmenter d’ici 2050. Une étude (intitulée « Interactions corticales entre prothèse et vision naturelle ») menée par des chercheurs de l’Université Bar-Ilan en Israël et de l’Université de Stanford en Californie, et publiée dans la revue américaine Current Biology, laisse espérer un recouvrement de la vue pour les patients.

La macula est la zone de la rétine où est localisée la DMLA, la vision périphérique restant quant à elle épargnée. L’étude en question part de l’implantation d’une prothèse rétinienne composée de dizaines de petites cellules solaires et d’électrodes, ce qui stimule électriquement les neurones rétiniens restants et améliore sensiblement la vision. La rétine centrale est donc stimulée par une lumière artificielle quand la rétine périphérique est stimulée par la lumière naturelle.

Les chercheurs ont alors souhaité savoir si le cortex visuel pouvait répondre de la même façon à ces deux stimuli simultanés. Ils ont ainsi étudié les interactions corticales entre la vision prothétique et la vision naturelle en se basant sur des potentiels visuels évoqués enregistrés sur des rats sur lesquels des implants sous-rétiniens photovoltaïques ont été implantés.

De grandes similitudes ont alors été observées concernant les interactions des visions naturelle et prothétique, notamment sur l’éclairage de fond. La combinaison de ces deux visions, traitée par le cerveau, pourrait ainsi améliorer la vue pour les patients atteints de DMLA.