Plusieurs laboratoires dans le monde travaillent en synergie sur les rétines artificielles, qui visent à redonner la vue à des patients atteints de cécité. Un consortium de chercheurs australiens, Bionic Vision, vient d'ajouter sa pierre à l'édifice : l'équipe a mis au point une puce de 5 mm² composée d'une centaine d'électrodes. Comme les autres prototypes déjà testés, celle-ci est destinée à être implantée dans l'oeil pour stimuler la rétine. Une caméra installée sur une paire de lunettes capture les images de l'environnement du porteur et les transmet à une unité de traitement qui envoie les données à l'implant. Celui-ci produit alors des stimulations électriques sur les cellules rétiniennes. Le cerveau les interpréte pour recréer une image.
Le système de Bionic Vision n'a pas encore été implanté sur l'être humain. Les premiers tests réels devraient être réalisés d'ici 2 ans.
Rappelons que dans notre pays, le projet de rétine artificielle est également bien avancé : depuis 2008, 4 non-voyants français ont récupéré un début de vision grâce à une puce contenant 60 électrodes, développée à l'Institut de la Vision. Des essais cliniques avec un nouveau prototype doté de 200 électrodes sont prévus cette année. Un projet intégrant 1 000 électrodes est en préparation : cette puce permettra le cas échéant de reconnaître des visages et peut-être même de lire.
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