Avoir la tête dans les étoiles abime les yeux

13. Le nombre maudit a encore frappé, cette fois dans le cosmos. Des chercheurs américains ont en effet découvert que c'est le nombre de jours passés dans l'espace qui suffirait à modifier profondément la structure de l'oeil et de l'expression de certains gènes.

Cette étude menée sur des souris ayant séjourné en orbite a en effet montré que les gènes aidant à supporter le stress oxydatif de la rétine se trouvaient changés au contact de l'univers, un phénomène peut-être causé par l'exposition aux radiations. Autre cellules affectées, les gènes réparateurs de l'ADN et des voies apoptotiques, qui aident le corps à se débarasser des cellules endommagées.

« Ces phénomènes sont partiellement réversibles après le retour sur Terre », d'après la chercheuse Patricia Chévez-Barrios. Les effets secondaires auraient ainsi disparu moins d'une semaine après que les rongeurs aient posé leurs pattes sur notre chère planète bleue.

Cette découverte pourrait compromettre plusieurs missions de longue durée, comme un aller-retour sur Mars ou sur les lunes de Jupiter, qui dureraient respectivement 16 mois et 2 ans. Surtout que l'étude ne dit pas si un « stress oxydatif » plus long aurait des conséquences plus sévères sur la vue. D'autres expérimentations seraient nécessaires pour répondre à cette question. En attendant, l'idée d'une coque renforcée pour les vaisseaux transportant des humains devrait être envisagée.