A la demande de la Mutuelle Générale de l'Education Nationale (MGEN), l'Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (Inserm) a réuni des experts de plusieurs disciplines afin de regrouper et d'analyser toutes les connaissances en matière de déficits visuels des enfants dans les pays occidentaux.

A l'issue de ce travail, les experts insistent sur la nécessité de dépister au plus tôt les pathologies visuelles. Certaines peuvent en effet être corrigées, en partie ou totalement, à condition de le faire dès les premières années de la vie. Lorsqu'il n'y a pas de thérapie accessible, l'enfant peut être orienté vers des structures éducatives spécialisées qui lui permettront un meilleur apprentissage scolaire.

    Dans l'expertise collective, le scientifiques recommandent

  • La mise en place d'un dépistage systématique des anomalies visuelles à l'échographie de la 20e semaine, à la naissance, au 4e mois, entre 9 et 12 mois et en 1ere année de maternelle, à travers un aménagement des examens médicaux déjà existants.

  • L'information et la sensibilisation du public à l'importance d'un dépistage précoce des déficits visuels pour le développement ultérieur de l'enfant, par voie de presse écrite ou audiovisuelle.

  • La formation des professionnels de la santé à l'ophtalmologie pédiatrique. Les médecins généralistes et les pédiatres, plus souvent en contact avec les enfants que les ophtalmologistes, devraient être capables de repérer certaines anomalies de l'oeil.

  • L'amélioration de l'accès au soins grâce à une meilleure prise en charge financière des équipement optiques (lunettes, lentilles de contact...) par les pouvoirs public.

  • Une meilleure application de la loi sur les handicaps concernant l'équipement des lieux publics pour les malvoyants (bandes de vigilance, signaux sonores, panneaux en braille).

  • Le développement de nouvelles techniques, de dépistage utilisables en routine par le pédiatre et le médecin généraliste.