Le laser est aujourd’hui couramment employé pour traiter la DMLA, notamment dans sa forme humide. Les ophtalmologistes l’utilisent pour détruire les vaisseaux anormaux de la rétine et empêcher ainsi leur prolifération.
Cependant, une récente étude, menée par des chercheurs américains de l’Université de Médecine de l’Ohio et publiée dans l’édition de novembre du journal Ophthalmology, conteste l’efficacité des traitements de la DMLA au laser.

Les scientifiques ont suivi, durant cinq ans, 1 052 patients atteints de cette pathologie, dont l’âge moyen était de 71 ans. Au début de l’étude, ils ont soigné au laser un seul œil de chaque participant, l’autre œil restant sans traitement. A l’issue des 5 années d’observation, 20,5% des yeux traités et également 20,5% des yeux non traités avaient perdu 3 lignes ou plus d’acuité visuelle. La DMLA a en outre progressé dans 20% des yeux traités et 20% des yeux non traités. Selon les chercheurs, ces proportions identiques, relevées sur un nombre significatif de patients, montrent que le traitement au laser ne parvient pas, dans une grande partie des cas, à stabiliser la vision et à limiter l’évolution de la maladie.

Ils préconisent ainsi le recours à des thérapies alternatives susceptibles d’être plus efficaces. Le Professeur d’ophtalmologie Frederick Davidorf, coordinateur des recherches, place ainsi ses espoirs dans un diagnostic précoce de la DMLA et l’administration d’hormones anti-croissance, qui selon lui permettraient de maintenir la vision chez la majorité des patients atteints.
Rappelons que la commercialisation de Lucentis, le nouveau traitement contre cette pathologie, devrait très prochainement être autorisée dans les 25 pays de l’Union européenne. Développé par Novartis et Genentech, ce médicament oculaire utilise le même principe actif qu’Avastin, un anti-cancéreux. D’après les tests effectués, il serait efficace non seulement pour arrêter l’évolution de la DMLA, mais aussi pour améliorer la vue des personnes touchées.