L’obligation d’ordonnance pour la délivrance des verres correcteurs, instaurée par la loi Hamon, pourrait bien être avortée avant même que le décret d’application ait été publié au Journal Officiel. Les sénateurs ont en effet voté la suppression de cette mesure dans le cadre du projet de loi Macron pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques. Une situation qui fait débat au sein de notre filière. Si les ophtalmologistes craignent un risque sanitaire, de votre côté, vous êtes beaucoup plus partagés.
Les ophtalmologistes unanimes
Interrogés lors du 121ème congrès de la Société Française d’Ophtalmologie, du 9 au 12 mai dernier, les ophtalmologistes et leur syndicat (Snof) sont unanimes : la vente de verres correcteurs sans ordonnance peut être dangereuse pour les Français. Pourquoi ? « Parce que le passage chez un spécialiste permet de détecter certaines pathologies asymptomatiques comme le glaucome », répondent-ils. Acuité vous propose d’écouter leurs arguments :
Les Acuinautes ne sont pas d’accord
Du côté de notre profession, l’analyse est plus mitigée : sur 1 410 participants à notre dernier sondage, 38% donnent raison aux ophtalmologistes et estiment que « le risque sanitaire est trop grand ». A contrario, une majorité des acuinautes (62%) pense que c’est une bonne chose mais il ne faut pas inclure les moins de 16 ans pour 35% d'entre eux. Seuls, 27% se réjouissent d’une telle mesure pour tous les Français.
Vers une seconde lecture à l’Assemblée nationale ?
Définitivement adopté par le Sénat le 12 mai dernier, le projet de loi Macron fait l’objet d’une procédure accélérée. Une Commission Mixte Paritaire (CMP), réunissant sénateurs et députés, devrait donc se réunir prochainement pour se prononcer sur le texte. Toutefois, le Gouvernement pourrait demander une seconde lecture à chaque chambre parlementaire, certains articles ayant subi de nombreux changements lors de leur examen au Palais du Luxembourg. La filière est donc encore loin d’être fixée...
absence d' ordonnance in fine tout le monde sera perdant : l'ophtamologiste perdra sa capacité a dépister les pathologies oculaires a temps, le déploiement des réseaux et leur politique de tarification ne permettra plus a l'opticien de faire un travail de qualité et créra une consommation supplémentaire pour compenser, et surtout le consommateur n'aura plus conscience de la prise en main de sa santé oculaire, aura une vision de moins bonne qualité mais probablement pas très longtemps si il est passé au travers du dépistage d'un glaucome...
Sans revenir sur le problème sidérant de l'impossibilité à équiper les étrangers que le texte Macron introduisait alors que nombreux sont ceux qui profitent d'un séjour en France pour acquérir des lunettes de qualité (les originaires des USA entre autres).
Pour les OPTICIENS , ceci n'est que juste chose,ils savent ,faire les examens de vue, déceler les phories éventuelles ,et , car ce sont des honnêtes gens ,conseiller la visite vers un praticien si cela s'avère nécessaire.
Les pathologies sont le domaine de l ophtalmo .
Notre intervention est extérieure à l oeil , on réalise une prothèse .Si l acuité ne remonte pas
c est qu il y a une autre raison à la mauvaise vision alors il faut consulter l ophtalmo. Il est problématique d avoir un rendez- vous on peut "dégrossir" le travail de l ophtalmo.