Lors du Mido 2014, Mark Mackenzie, président-fondateur de l'institut SWV, spécialisé dans l'équipement optique et la santé visuelle, est revenu pour Acuité sur l'évolution de l'e-optique en Europe et plus particulièrement en France. Si la vente des lunettes en ligne est encore un marché récent, contrairement à la contactologie, 200 sites faisant de la vente d'équipements optiques ont été référencés en avril dernier sur l'Europe de l'Ouest.
Parmi les modèles existants, il y a celui des « pure players » qui sont des sociétés entièrement virtuelles, donc sans magasin en dur. Mais « ce qui est intéressant, selon Mark Mackenzie, c'est le fait de combiner un phénomène qui va continuer de croitre, avec un réseau de distribution déjà présent actuellement. » Preuve que l'avenir n'est peut être pas que dans un modèle, le président de SWV rappelle que « les premiers sites comme Mister Spex, beaucoup plus développé en Allemagne qu'en France (...), ont aussi développé un dispositif drive to store, précise-t-il. Qui sera le gagnant à la fin, je l'ignore, mais nous savons déjà que sur 200 sites web observés il y a neuf mois, 90 d'entre eux sont basés sur le principe du click and mortar » [appellation anglo-saxonne désignant les entreprises traditionnelles avec un point de vente physique, disposant aussi d'une activité en ligne, ndlr].
Quant à savoir combien de pourcentages de parts de marché l'optique sur Internet pourra capter en France, le président de SWV se fixe un horizon réaliste de 5 ans et rappelle que « le marché suédois a pris près de 4,5% en valeur du marché total de l'optique. Il s'agit du pays où ce marché est le plus développé de toute l'Europe. Donc atteindre 5% demeure tout à fait envisageable à moyen terme. »
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