Dimanche dernier, le Premier ministre a dévoilé au cours d’une interview les points clés du projet de loi de finances 2019. L’occasion pour Edouard Philippe de revenir sur la « désocialisation » des heures supplémentaires (et non leur « défiscalisation » comme sous le gouvernement de Nicolas Sarkozy, ndlr). Une mesure phare du candidat Emmanuel Macron qui devait être mise en place en 2020 : à partir du 1er septembre 2019, les salariés ne paieront plus de cotisations sur leurs heures supplémentaires.

« Dès le 1er septembre 2019, les cotisations salariales sur les heures supplémentaires seront supprimées pour tous les salariés, dans le privé comme dans le public », a confié le Premier ministre à nos confrères du JDD. Selon ses estimations, cela représentera en moyenne une augmentation de plus de 200 euros par an pour une personne payée au Smic. Le coût de cette mesure est estimé à 2 milliards d’euros. 

Financement des arrêts maladie 

Par ailleurs, Edouard Philippe est revenu sur le projet de financement des arrêts maladie de courte durée par les employeurs et s’est montré rassurant pour les entreprises. 

Contrairement à ce qui avait été annoncé par Agnès Buzyn, le Premier ministre souhaite écarter « l’hypothèse d’une mesure brutale de transfert vers les entreprises ». En revanche, une solution doit être trouvée par « tous les acteurs » afin de contenir ces dépenses. « L’enjeu des arrêts maladie est considérable. Chaque année, un peu plus de 10 milliards d’euros sont consacrés à l’indemnisation des salariés arrêtés, et ce volume progresse de plus de 4 % par an. En trois ans, le nombre de journées indemnisées est passé de onze à douze par an et par salarié du privé », a-t-il ajouté.