Les pouvoirs publics planchent cette semaine sur l’avenir du pass sanitaire, dont la date de fin actuelle est le 15 novembre. S’il devrait être prolongé d’au moins 3 mois, la possibilité de le régionaliser est étudiée, tout comme son avenir dans les centres commerciaux.

Pour mieux appréhender la fin d’année

Le Conseil du commerce de France, qui réunit une trentaine d’organisations incluant le Rof (Rassemblement des opticiens de France), espère qu’il y disparaîtra, comme le préconise le Sénat. Le Conseil espère que les commerces pourront appréhender au mieux la fin d’année qui « sera cruciale pour préserver la santé économique du secteur, le pouvoir d’achat des Français, et donc pour soutenir la croissance ».

« Aucune étude scientifique n’a mis en évidence l’existence d’un risque particulier de contamination dans les grands magasins et les centres commerciaux et aucun cluster n’y a été identifié depuis le début de la crise sanitaire », rappelle le Conseil du commerce de France dans un communiqué.

Suspension du pass sanitaire sous conditions

Les organisations signataires de celui-ci (incluant le Rof) « demandent donc que la commission mixte paritaire adopte des conclusions équilibrées, issues du texte adopté au Sénat à savoir : absence de pass dans une situation de circulation modérée du virus et imposition du pass en alternative à une fermeture en cas de situation extrême de flambée épidémique. »

On se dirige vers un statut quo

Alors que la Commission mixte paritaire statuait sur l’avenir du pass sanitaire hier, aucun n’accord n’a pour le moment été trouvé entre sénateurs et députés. Le Sénat aimerait maintenir le pass sanitaire uniquement dans les départements où le taux vaccination n’a pas atteint les 80%, et le faire disparaître fin février. L’Assemblée nationale plaide pour une prolongation jusqu’au 31 juillet 2022.

Le gouvernement penche plutôt du côté des députes : Jean Castex a déclaré mardi qu’il ne pourrait « pas y avoir d’accord avec le Sénat » car il veut disposer de « tous les outils pour faire face à une résurgence de l’épidémie ». Olivier Véran a lui mis de côté (dans une interview à La Dépêche) la régionalisation du pass, plaidant l’« incohérence » et l’« injustice ».

Si aucun accord n’est trouvé d’ici la fin de semaine, l’Assemblée nationale aura le dernier mot. Les conditions telles qu’on les connait aujourd’hui ne changeraient donc pas.